jeudi, 14 novembre 2024 Faire un don
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Les jeunes du Burkina Faso qui participeront aux Journées mondiales de la jeunesse de 2023 invités à revenir sans crainte

Les jeunes qui représenteront le Burkina Faso lors des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de 2023 à Lisbonne, au Portugal. Crédit : P. Valéry Sakougri

Le Burkina Faso a besoin de chrétiens intrépides, prêts à témoigner de leur foi sans crainte d'intimidation, a-t-on appris auprès des jeunes Burkinabè qui participeront en personne aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de 2023 à Lisbonne, au Portugal.

Dans son homélie du dimanche 25 juin à la paroisse catholique Saint-Joseph Pabré de l'archidiocèse de Ouagadougou, le père Valéry Sakougri, aumônier national de la jeunesse du Burkina Faso, a déclaré que l'expérience des jeunes à Lisbonne, au Portugal, devrait faire place à des "chrétiens combattants", à des jeunes prêts à s'engager au service de l'Église.

"Il est temps pour chacun d'entre vous, chers jeunes, de sortir de votre torpeur, de votre situation actuelle, et d'entrer dans un avenir inconnu, fait d'accomplissements certains, vers lequel Dieu lui-même vous accompagne. Le temps des chrétiens qui aiment la facilité, des jeunes chrétiens fatigués avant l'heure, des jeunes retraités de 22, 25, 30 ans... doit prendre fin avec les JMJ que vous allez vivre, dans notre Eglise, dans notre pays", a déclaré le Père Sakougri.

Il a ajouté : "Ce type de jeunes, de chrétiens, doit disparaître pour laisser la place à des chrétiens combatifs, à des jeunes qui s'engagent, qui se donnent au service de l'Eglise et de leur frère, à des jeunes qui savent entreprendre, qui osent, qui risquent. C'est ce qu'on attend de vous après les JMJ".

La messe du 25 juin à la paroisse catholique Saint-Joseph de Pabré a été organisée pour les 47 jeunes qui se préparent à participer aux JMJ du 1er au 6 août à Lisbonne. Rien que dans l'archidiocèse de Ouagadougou, 30 jeunes participent à cet événement mondial.

Se référant aux lectures du douzième dimanche du temps ordinaire, le père Sakougri a déclaré que le succès du christianisme au Burkina Faso, un pays classé parmi les plus touchés par la persécution chrétienne, dépendait de la capacité des jeunes à vaincre la peur.

"Notre Église, l'Église du Burkina Faso, a besoin de jeunes et de chrétiens qui sont des protagonistes, des jeunes qui ont de l'avenir, et non des jeunes qui s'assoient sur les bancs en attendant d'être remplacés", a déclaré le père Sakougri.

Il a ajouté : "Le succès de notre vie chrétienne dépend à 90 % de nous-mêmes. Nous avons donc besoin d'une bonne dose de confiance en soi, de volonté et de travail pour réussir. L'homme intègre, le Burkinabé, le vrai chrétien est celui qui se bat, qui prend sa vie au sérieux, qui affronte les défis de la vie et qui surmonte les différentes peurs, notamment la peur des hommes, la peur de la mort et la peur de témoigner dont parle Jésus dans l'Evangile".

Le membre du Clergé de l'Archidiocèse de Ouagadougou a mis en garde les jeunes Burkinabè contre la peur, rappelant le message du Pape François lors des JMJ de 2016, disant : "Quand la peur s'enfonce dans la fermeture, elle est toujours accompagnée de sa sœur jumelle, la paralysie."

L'aumônier des jeunes a décrit la paralysie par la peur comme l'un des pires maux qui peuvent affecter les chrétiens, en particulier les jeunes.

Il a dit : "Chers jeunes, ne vous laissez pas abattre par la peur et la paralysie. Prenez votre vie et votre foi en main et laissez tomber les différentes peurs qui vous privent de votre dynamisme".

"La peur fait perdre toute envie de grandir, de rêver, de créer, de regarder vers l'avenir, bref de vivre. Il faut donc se débarrasser de toutes sortes de peurs si l'on veut vivre", a déclaré le prêtre catholique burkinabé.

La peur conduit aussi parfois à la paresse, a-t-il ajouté, avant de mettre en garde : "Chers jeunes, nous devons aussi éviter la paresse, la facilité, les raccourcis et le confort dans la vie".

Le père Sakougri a encouragé les jeunes du Burkina Faso à "ne pas avoir peur de ceux qui tuent le corps", en référence à la lecture de l'Évangile de saint Matthieu du dimanche 25 juin.

"Souvenons-nous de nos frères morts au Sahel en priant. Il nous appelle à ne pas accepter les compromis, les corruptions, les mauvais consentements", a-t-il dit, et a mis en garde les jeunes contre le fait de sacrifier leur foi pour des pratiques qui vont à l'encontre de leur foi chrétienne.

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