Libreville, 06 juillet, 2023 / 8:37 PM
Les évêques catholiques du Gabon ont annoncé deux jours de "prière et de pénitence" pour des élections générales pacifiques dans ce pays d'Afrique centrale, prévues pour le mois d'août.
Dans un communiqué transmis à ACI Afrique jeudi 6 juillet, les membres de la Conférence épiscopale du Gabon (CEG) appellent à une participation active à l'exercice spirituel de deux jours qui débutera le vendredi 7 juillet.
"Dans le contexte social qui prévaut, et conscients des défis de l'heure pour notre pays le Gabon, nous déclarons les vendredi 07 juillet 2023 et samedi 08 juillet 2023 : journées de prière et de pénitence pour notre pays", indiquent les membres de la CEG dans leur déclaration datée du 5 juillet.
Ils ajoutent : "Au cours de ces journées, nous voulons implorer la miséricorde de Dieu le Père tout puissant pour toutes les victimes des tragédies enregistrées au cours de cette année, afin que cessent les enlèvements, les crimes de sang et les injustices, et pour le bon déroulement des élections dans un climat de paix, de vérité, de justice et de transparence."
Faisant référence au prophète Ezéchiel, les évêques catholiques du Gabon déclarent : "La communauté des chrétiens se reconnaît réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire."
Dans la déclaration que Mgr Jean-Patrick Iba-Ba, archevêque de Libreville, a signée au nom des membres de la CEG, les responsables de l'Église catholique expliquent le choix de ces deux jours.
"Le vendredi est traditionnellement un jour de pénitence dans l'Église catholique, en mémoire de la passion et de la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ le Vendredi saint", expliquent-ils.
Elle sera placée sous le thème "Repentez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche" : Église du Gabon, lève-toi ! Servez votre Dieu avec crainte", certaines des activités comprendront "la pénitence, les prières du rosaire, le chapelet de la miséricorde divine, la louange, la sainte messe et la prière d'intercession pour la nation", affirment les membres de la CEG.
Le Gabon devrait organiser des élections présidentielles, législatives et locales le 26 août.
Le président sortant Ali Bongo Ondimba serait favori face à une opposition divisée, même s'il n'a pas officiellement déclaré son intention de se représenter.
L'opposition n'est pas parvenue à se mettre d'accord sur un candidat unique à l'élection présidentielle, et une quinzaine de candidats ont exprimé leur intérêt pour le poste suprême dans ce pays d'Afrique centrale.
Ali Bongo, dont le puissant Parti démocratique gabonais (PDG) détient une forte majorité dans les deux chambres du Parlement, est arrivé au pouvoir en 2009. Il a été réélu de justesse en 2016. En 2018, il a été victime d'un accident vasculaire cérébral qui l'a tenu à l'écart de la vie politique pendant des mois, le temps qu'il se rétablisse.
En avril, le Parlement a voté la modification de la constitution et la réduction du mandat du président de sept à cinq ans.
Au début de l'année, les membres de la CEG ont mis en garde les hommes politiques contre les dangers de s'accrocher au pouvoir.
"Je voudrais vous mettre en garde contre l'excès et l'idolâtrie du pouvoir", a déclaré le président de la CEG, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, dans un communiqué daté du 29 janvier.
Il a posé la question suivante : "A quoi sert-il de gagner une élection si les droits fondamentaux de l'homme et le salut des âmes sont compromis ? A quoi bon vouloir gagner des élections si ce n'est pas pour servir le peuple gabonais et permettre au Gabon de se développer ?"
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