Lusaka, 30 août, 2023 / 10:23 PM
Le président de l'Association des conférences épiscopales membres d'Afrique de l'Est (AMECEA) a déclaré que la prise en charge des enfants dans des institutions structurées basées sur la foi n'est pas la manière "idéale" d'élever les enfants.
Mgr Charles Kasonde, qui prononçait le discours principal lors de la conférence des parties prenantes de Catholic Care for Children International (CCCI) à Lusaka, en Zambie, le mardi 29 août, a déclaré que le lieu idéal pour élever les enfants est la famille.
"Nous continuons à placer les enfants en institution non pas parce que c'est l'idéal, mais en raison de leurs circonstances", a déclaré Mgr Kasonde à l'occasion de la première de ces trois journées qui se déroulent à la Kapingila House, à Kabulonga, à Lusaka.
L'ordinaire local du diocèse zambien de Solwezi a ajouté : "Ici, nous sommes confrontés à la vérité que, malgré les réussites de l'apostolat institutionnel de la protection de l'enfance, nous reconnaissons que chaque enfant mérite de grandir dans un environnement familial".
Alors que l'Église catholique cherche à promouvoir l'institution familiale comme lieu légitime d'éducation des enfants, l'évêque Kasonde a noté que "certains enfants finissent dans des institutions catholiques gérées par les diocèses et les congrégations, principalement des femmes religieuses".
Il a ensuite plaidé pour la prise en charge des enfants dans les familles de la région AMECEA, en déclarant : "Faisons de nos apostolats familiaux une voix prophétique pour l'intérêt supérieur de ces enfants dans notre région".
Bien que les institutions de garde d'enfants existent dans un but précis, "elles ne peuvent pas aller à l'encontre de l'objectif d'élever nos enfants dans les familles", a souligné l'évêque zambien de 54 ans lors de l'événement CCCI réalisé en collaboration avec l'Association des Sœurs Religieuses du Kenya (AOSK), la Fondation Gerald et Henrietta Rauenhorst (GHR) et l'AMECEA.
"Cette rencontre est l'occasion d'analyser de manière critique la question et de réfléchir à ce qui a rendu nécessaire la création des institutions d'aide à l'enfance telles que nous les connaissons", a-t-il déclaré aux participants à la conférence venus de huit des neuf pays de l'AMECEA, à savoir l'Éthiopie, le Malawi, le Kenya, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie.
Les parties prenantes des pays d'Afrique de l'Est, notamment le Kenya, l'Ouganda, la Tanzanie, le Malawi, la Zambie et le Soudan Sud, font partie de la CCCI, qui est une initiative de l'Union Internationale des Supérieurs Généraux (UISG).
Sur son site Internet, l'UISG décrit la CCCI comme "un réseau mondial croissant de sœurs catholiques qui mettent de côté les approches institutionnelles de la prise en charge des enfants au profit d'une prise en charge basée sur la famille et la communauté".
Le réseau mondial offre également un lieu de collaboration, où les partenaires partagent leurs connaissances et se soutiennent mutuellement dans la création et la mise en œuvre de modèles de soins efficaces, indique encore l'UISG sur son site web.
Dans son discours du 29 août, Mgr Kasonde a exhorté les institutions qui s'occupent des enfants à agir dans le respect de la loi en gardant à l'esprit les droits et la dignité des enfants.
"Alors que nous aidons les enfants à satisfaire leurs besoins fondamentaux et que nous leur donnons la possibilité de réaliser leur plein potentiel, la situation sur le terrain nous oblige à nous assurer que nos institutions de soins protègent les droits des enfants", a déclaré l'évêque catholique zambien au début de la convention organisée sur le thème "Renforcement de la famille et soins holistiques et protection des enfants".
"Nous sommes ici pour voir, au niveau de l'AMECEA, nos forces et nos faiblesses, nos opportunités et nos menaces concernant les soins aux enfants dans notre contexte local", a-t-il ajouté.
Mgr Kasonde a ajouté : "Ce que nous avons entendu jusqu'à présent sont des signes des temps qu'il faut lire attentivement en fonction des résultats et des données statistiques documentées par la Fondation GHR".
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