lundi, 25 novembre 2024 Faire un don
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Une entité catholique pour la paix apaise les craintes d'un "éventuel coup d'État" au Cameroun

Crédit : DHPI

Le gouvernement camerounais a mis en place le système "diviser pour régner", qui rend impossibles les tentatives de renversement du président Paul Biya par les militaires du pays, a déclaré une entité catholique pour la paix, apaisant ainsi les craintes d'un "éventuel coup d'État" dans ce pays d'Afrique centrale.

À la suite des récents coups d'État militaires en Afrique, notamment celui du 26 juillet au Niger, pays d'Afrique de l'Ouest, qui a chassé du pouvoir le président Mohamed Bazoum, et celui du 30 août au Gabon, pays d'Afrique centrale, qui a chassé du pouvoir le président Ali Bongo, le président camerounais, âgé de 90 ans, aurait procédé à d'importants changements au sein de son armée, remaniant le délégué à la défense du pays auprès de la présidence, l'état-major de l'armée de l'air, de la marine et de la police.

Selon l'Institut Denis Hurley pour la paix (DHPI), qui est présent au Cameroun, les citoyens de ce pays d'Afrique centrale réclament la destitution du président Biya, qui a accédé à la présidence par un coup d'État en 1982.

Selon l'entité de paix de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC), les Camerounais félicitent le Gabon et ont "unanimement appelé les chefs militaires du Cameroun à faire de même".

Selon DHPI, un coup d'État au Cameroun pourrait être une tâche ardue pour les militaires qui ont été divisés en divers groupes, et une animosité s'est créée entre eux.

"Il convient de noter que Paul Biya, qui dirige le Cameroun depuis 1982, a diversifié les forces armées du pays à titre de mesure préventive en vue d'un éventuel coup d'État", indique l'entité de paix.

Après l'échec d'un coup d'État militaire en 1984, Paul Biya n'aurait pas perdu de temps pour créer de nombreuses branches de l'armée. Ainsi, le pays dispose de la gendarmerie, de l'armée régulière, de la garde nationale présidentielle et de la brigade d'intervention rapide, plus connue sous le nom de BIR.

Avec cette diversification des forces armées, Biya a utilisé la tactique du "diviser pour régner" en accordant un traitement préférentiel à certaines armes au détriment d'autres, par exemple la BIR qui est censée faire l'envie des forces armées camerounaises", indique DHPI.

L'entité SACBC affirme que la diversification des forces armées camerounaises, associée au récent ajustement du commandement des hauts gradés du secteur de la défense, "a annulé toute possibilité de coup d'État militaire au Cameroun dans un avenir proche".

"Paul Biya continuera à exercer le pouvoir jusqu'à ce qu'une stratégie différente soit élaborée pour le renverser", rapporte l'entité catholique pour la paix, ajoutant que les premières années du président Biya au pouvoir ont été "ternies par la tyrannie et les violations des droits de l'homme".

Le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Tchad, le Soudan, le Niger et maintenant le Gabon ont tous été confrontés à des prises de pouvoir militaires au cours des trois dernières années, qui ont entraîné la destitution de présidents démocratiquement élus.

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