Cité du Vatican, 06 décembre, 2023 / 7:33 PM
La série catéchétique de plusieurs semaines du pape François sur les composantes essentielles de la proclamation de l'Évangile a culminé avec une quatrième et dernière composante : l'Esprit Saint en tant que protagoniste de l'évangélisation.
Le mercredi 6 décembre, le Pape François a salué les fidèles présents dans la salle d'audience Paul VI au milieu des applaudissements qui ont salué son entrée. Le Saint-Père a annoncé que Monseigneur Filippo Ciampanelli lirait à nouveau les remarques préparées en son nom - comme il l'avait fait lors de l'audience du 29 novembre - et François a noté qu'il "luttait encore" contre les effets persistants d'une infection grippale. "Mais je vais mieux", a déclaré le Saint-Père.
S'appuyant sur les thèmes précédents de la série, à savoir la joie, l'universalité du message de l'Évangile et la pertinence de l'Évangile pour le monde moderne, le pape a fait remarquer que le travail de proclamation de l'Évangile "appartient toujours à Dieu".
Le Saint-Père a souligné que la proclamation de l'Évangile n'est jamais un acte d'autopromotion. En imitant l'exemple de Jésus, "premier et plus grand évangélisateur", nous devons "coopérer avec lui, qui nous guide par la puissance de son Esprit".
Mais il n'est possible d'"imiter son style" qu'en laissant de côté les préférences personnelles et en écoutant un appel authentique de l'Esprit, a expliqué le pape.
"Sans l'Esprit Saint, tout zèle est vain et faussement apostolique : il ne serait que le nôtre et ne porterait pas de fruits", a observé le pape.
Le pape a noté que l'Esprit Saint "précède toujours les missionnaires et fait croître les fruits". Cependant, bien qu'il soit "très réconfortant" de reconnaître l'Esprit Saint comme un don de Dieu, le pape a mis en garde contre le piège de tomber dans "l'indolence".
"La confiance ne justifie pas le désengagement. La vitalité de la semence qui pousse d'elle-même n'autorise pas les agriculteurs à négliger le champ", a déclaré le pape François.
Le pape a mis en garde contre la tentation de nous cloîtrer dans des "zones de sécurité" qui peuvent prendre la forme de "la répétition habituelle des choses que l'on fait toujours, ou dans les appels séduisants d'une spiritualité intimiste, ou même dans un sens mal compris de la centralité de la liturgie".
"Ce sont des tentations qui se déguisent en fidélité à la tradition, mais souvent, plutôt que des réponses à l'Esprit, ce sont des réactions à des insatisfactions personnelles", a-t-il noté.
Le pape a poursuivi en soulignant que cette tendance n'existe pas seulement dans le cadre de l'Église, mais qu'il s'agit également d'un défi général posé par un monde caractérisé par une sécularisation rapide et un éloignement de Dieu.
"À notre époque, qui ne nous aide pas à avoir une vision religieuse de la vie et où l'annonce est devenue en divers endroits plus difficile, ardue et apparemment infructueuse, la tentation de renoncer au service pastoral peut surgir", a observé le Saint-Père.
Pour contrer la tendance à tomber dans des communautés fermées et le danger de vivre une foi statique, le processus d'écoute de l'esprit et d'annonce authentique de l'Évangile est souligné à la fois par "la créativité et la simplicité", a soutenu le pape.
En faisant cela, nous "retournons à la source et pour récupérer la fraîcheur originelle de l'Évangile, de nouvelles voies surgissent, de nouveaux chemins de créativité s'ouvrent, avec des formes d'expression différentes, des signes plus éloquents et des mots avec une nouvelle signification pour le monde d'aujourd'hui", a observé le pape, citant son exhortation apostolique de 2013 Evangelii Gaudium.
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