Kinshasa, 05 mai, 2020 / 6:06 (ACI Africa).
Les chefs religieux de la République démocratique du Congo (RDC) demandent une révision des modalités mises en place par le président du pays pour la gestion du Fonds de solidarité COVID19, qui est dirigé par le cardinal Fridolin Ambongo.
Ils ont critiqué les modalités de gestion du Fonds national de solidarité pour la lutte contre le COVID-19 (FNSCC) telles qu'elles sont actuellement formulées, en disant qu'il y a un niveau d'incompatibilité avec leur rôle de leader spirituel dans la société lorsqu'ils doivent s'engager dans la gestion de fonds publics. Ils suggèrent la création d'un « Conseil consultatif ».
« Les chefs des confessions religieuses, qui sont prêts à contribuer à la lutte contre COVID-19, ont réalisé que les modalités de collaboration telles que stipulées dans l'ordonnance sont incompatibles avec leur statut de chefs spirituels. Il s'agit avant tout de leur implication directe dans la gestion quotidienne des fonds publics », ont déclaré les chefs religieux dans leur déclaration collective datée du 1er mai et signée par leur secrétaire général, le père Donatien Nshole.
Le 22 avril, le président de la RDC Félix Tshisekedi a nommé l'archevêque de Kinshasa, le cardinal Ambongo à la tête de la FNSCC et le pasteur André Bokondoa comme son adjoint.
Dans leur communiqué de presse collectif, les leaders religieux ont expliqué que « le Cardinal Ambongo qui est également le vice-président de la Conférence épiscopale de la RD Congo (CENCO) et le pasteur Bokondoa ont demandé une rencontre avec le chef de l'Etat pour examiner la possibilité de modifier certaines dispositions de ses nominations du 22 avril en ajoutant un Conseil consultatif ».