Dans leur déclaration collective du 14 avril, dans laquelle ils dénoncent "l'insécurité endémique", les membres de l'ASSEPB considèrent la béatification prévue comme un signe du dynamisme du peuple de Dieu et de l'héroïsme des prêtres, des femmes et des hommes religieux au milieu des défis sécuritaires de la RDC.
"Nous rendons grâce à Dieu pour le don de la joie et de la vie dont il continue à gratifier nos Eglises locales", déclarent les responsables de l'Eglise catholique congolaise.

Ils notent que "de nombreux événements heureux ont été célébrés, et d'autres témoignent de la vitalité de nos diocèses", y compris la béatification prévue des quatre martyrs.
Dans un communiqué publié le 29 mars, l'Ordinaire local du diocèse d'Uvira, Mgr Sébastien-Joseph Muyengo, a annoncé que le cardinal Fridolin Ambongo représentera le pape François lors de l'événement du 18 août.
"Aujourd'hui, notre pays en général, surtout dans la partie orientale, devient une terre de martyrs. C'est douloureux, mais pour nous, chrétiens, c'est un motif de réjouissance, lorsque l'Église reconnaît l'héroïsme, la résistance et la fidélité de notre peuple tout entier, à travers les compatriotes qu'elle élève au rang des bienheureux et des saints", a déclaré Mgr Muyengo.
"En célébrant la béatification prévue de ces quatre martyrs, qui seront officiellement nommés sous le titre de Bienheureux Albert Joubert et compagnons, l'Ordinaire local d'Uvira a déclaré : "C'est un témoignage de la foi inébranlable, de la résilience et du sacrifice ultime consenti par des individus dévoués à leur mission".

Les pères Carrara et Didoné, ainsi que le frère Faccin, ont été tués le 28 novembre 1964 à Baraka et Fizi, deux localités du diocèse d'Uvira.
Une jeep militaire s'est arrêtée à l'église de Baraka et, au milieu du chaos, un chef rebelle a ordonné au frère Faccin de monter à bord du véhicule. Son refus a eu une issue tragique, puisqu'il a été abattu sans ménagement.