Dans son message publié le 13 juin, le Pape a écrit que "la générosité qui soutient les faibles, console les affligés, soulage la souffrance et rend la dignité à ceux qui en sont dépouillés, est une condition pour une vie pleinement humaine".
Il a souligné que le temps consacré au soutien des pauvres ne peut pas être mis au second plan par rapport aux intérêts personnels de chacun.
"La décision de s'occuper des pauvres, pour leurs nombreux besoins différents, ne peut être conditionnée par le temps disponible ou par des intérêts privés, ou par des projets pastoraux ou sociaux impersonnels", a-t-il déclaré.
"La puissance de la grâce de Dieu ne peut pas être limitée par la tendance égoïste à se mettre toujours en premier", a-t-il ajouté.
Le Pape a reconnu que les conséquences de la pandémie de coronavirus ont laissé de nombreuses personnes se sentir "plus pauvres et moins autonomes".
"L'expérience actuelle a remis en question nombre de nos hypothèses", a-t-il déclaré. "La perte d'un emploi, et de la possibilité d'être proche de nos proches et de nos connaissances habituelles, nous a soudain ouvert les yeux sur des horizons que nous considérions comme allant de soi depuis longtemps. Nos ressources spirituelles et matérielles ont été remises en question et nous nous sommes retrouvés à vivre dans la peur".
François a souligné la sagesse que l'on trouve dans le Livre de Siracide de l'Ancien Testament. "Page après page, nous découvrons un précieux recueil de conseils sur la façon d'agir à la lumière d'une relation étroite avec Dieu, créateur et amoureux de la création, juste et provident envers tous ses enfants", a-t-il déclaré.
Citant le chapitre deux de Siracide, le Pape a déclaré "'Ne vous alarmez pas lorsque le désastre arrive. Accrochez-vous à lui et ne le quittez pas, afin d'être honoré à la fin de vos jours. Quoi qu'il vous arrive, acceptez-le, et dans les incertitudes de votre humble état, soyez patients, car l'or est mis à l'épreuve dans le feu, et les hommes choisis dans la fournaise de l'humiliation. Faites-lui confiance et il vous soutiendra, suivez un chemin droit et espérez en lui. Vous qui craignez le Seigneur, attendez sa miséricorde ; ne vous détournez pas au cas où vous tomberiez'".
Le Pape François a dit : "L'Église n'a certainement pas de solutions globales à proposer, mais par la grâce du Christ, elle peut offrir son témoignage et ses gestes de charité".
"De même, elle se sent obligée de parler au nom de ceux qui manquent des nécessités de base de la vie. Pour le peuple chrétien, rappeler à tous la grande valeur du bien commun est un engagement vital, qui s'exprime dans l'effort pour que personne dont la dignité humaine est violée dans ses besoins fondamentaux ne soit oublié", a-t-il ajouté.