Un cardinal en Côte d'Ivoire appelle à la « communion» à l'approche de l'élection présidentielle de 2025

Il a ensuite défié les dirigeants politiques du pays d'assumer leur responsabilité en matière de maintien de la paix et a ajouté : « Tant que nous continuerons à nourrir des discriminations fondées sur l'appartenance ethnique, la région ou la religion, des élections pacifiques resteront un rêve utopique ».

Le chef de l'Église catholique, qui a été créé cardinal lors du Consistoire du 7 décembre, a revisité la devise nationale, « Unité, Discipline, Travail », et a exhorté ses compatriotes à incarner ces principes comme une voie vers la réconciliation nationale et la paix.

« Pendant 65 ans, ces mots auraient dû nous guider vers une Côte d'Ivoire réconciliée et pacifique. Le moment est venu de raviver leur sens », a-t-il souligné en faisant référence à la devise de ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Réfléchissant au thème de l'année jubilaire 2025 de l'Église catholique, « Pèlerins de l'espoir », le cardinal Dogbo a exhorté les Ivoiriens à nourrir l'espoir en s'engageant dans la construction d'une nation fondée sur la paix.

« Accordons-nous la paix. Elle est plus précieuse que les élections, plus précieuse que toutes les richesses du monde. Cette paix dépend de vous, de moi, de nous tous », a-t-il déclaré.

Le cardinal de 63 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en juillet 2004 en tant qu'évêque du diocèse catholique de Katiola, en Côte d'Ivoire, a identifié trois vertus qui, selon lui, sont essentielles à la construction d'une société pacifique, à savoir la communion, la justice et le droit.

La véritable communion découle du respect de la diversité, y compris des voix minoritaires, et de l'attention portée aux personnes vulnérables, a-t-il déclaré lors de la célébration eucharistique du 27 décembre, avant d'ajouter : « Ignorer les faibles ou rejeter leurs voix est un obstacle à la communion, et donc à la paix ».

La justice et le droit, a noté le cardinal Dogbo, sont essentiels au règne de Dieu. « Sans justice et sans respect de la loi, il ne peut y avoir de véritable communion. Les personnes en position de pouvoir sont appelées à exercer leur autorité en incarnant ces valeurs », a souligné le cardinal ivoirien.