« CAFOD appelle au respect du droit humanitaire international pour protéger les civils et les travailleurs humanitaires à Goma », précise l’agence, qui avait précédemment annoncé l’intensification de sa réponse humanitaire dans l’Est de la RDC, dans son rapport du 7 février.
Le 27 janvier, les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), soutenus par le Rwanda, ont annoncé que leurs forces avaient pris le contrôle de la capitale de la province de l’Est de la RDC, Goma, a rapporté Reuters.
« Des rebelles soutenus par le Rwanda ont marché sur la plus grande ville de l’est du Congo, Goma, le lundi 27 janvier, et l’ONU a déclaré qu’ils étaient appuyés par au moins certaines troupes régulières rwandaises, marquant la pire escalade d’un conflit de longue date depuis plus d’une décennie », indique le rapport de Reuters du 27 janvier.
Selon le rapport, « une alliance rebelle menée par la milice M23, dominée par l’ethnie tutsi, a déclaré avoir pris le contrôle de cette ville lacustre de plus de 2 millions d’habitants, un centre d’accueil pour les personnes déplacées et les organisations humanitaires, situé à la frontière avec le Rwanda, et occupé pour la dernière fois par le M23 en 2012. »
Les derniers rapports sur la crise prolongée dans l’Est de la RDC, riche en minerais, indiquent que près de 3 000 personnes ont été tuées dans la ville de Goma, et que des centaines de détenues ont été violées lorsqu’elles ont été attaquées à l’intérieur de la prison de Munzenze à Goma lors d’une évasion massive, parmi d’autres atrocités inhumaines.
Dans son rapport du 7 février, CAFOD révèle sa collaboration avec une organisation locale dirigée par des femmes afin de soutenir les personnes déplacées dans la région, dans le cadre de la réponse humanitaire, en déclarant : « Des femmes catholiques locales ont tenu une conférence le 4 février pour annoncer leur engagement à fournir une aide d’urgence avec CAFOD. »
« Un monde meilleur a besoin de nous tous, et nous le voyons en action. Grâce aux dons de personnes comme vous, les femmes locales fournissent une aide humanitaire essentielle et un abri. Elles identifient des familles d’accueil dans les paroisses pour accueillir les personnes déplacées », affirme CAFOD dans le rapport.
L’organisation ajoute : « Nous sommes à leurs côtés, fournissant une aide alimentaire (comme des haricots, du riz et de la farine), des produits d’hygiène (comme du savon et des couches pour enfants) et un soutien psychologique aux personnes ayant subi un traumatisme catastrophique lié au conflit. »
Appelant à davantage d’aide humanitaire, le représentant pays de CAFOD pour la RDC, Bernard Balibuno, est cité en ces termes : « Nous continuons à offrir une assistance et un soutien aux personnes vulnérables prises dans le chaos. »
« Nous exhortons toutes les personnes en position d’influence, tant en RDC que dans la région au sens large, à soutenir des efforts viables en faveur de négociations pacifiques, à œuvrer pour mettre fin aux souffrances de tant de personnes, à protéger les civils et à empêcher toute nouvelle escalade des combats », déclare M. Balibuno dans le rapport de CAFOD du 7 février.