Kinshasa, 14 février, 2025 / 10:03 (ACI Africa).
La crise dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de s'aggraver. Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), principale organisation armée parmi la centaine de groupes rebelles actifs dans la région, avancent vers Bukavu, la capitale du Sud-Kivu.
Le 27 janvier, les rebelles du M23 ont annoncé que leurs forces avaient pris le contrôle de la capitale de la province orientale de la RDC, Goma, selon Reuters.
« Les rebelles soutenus par le Rwanda ont pénétré lundi 27 janvier dans la plus grande ville de l'est du Congo, Goma, et l'ONU a déclaré qu'ils étaient soutenus par au moins quelques troupes rwandaises régulières, ce qui constitue la pire escalade d'un conflit qui dure depuis plus d'une décennie », indique l'agence Reuters à propos de cette ville congolaise de quelque 1,6 million d'habitants.
Ce conflit, qui sévit dans ce pays d'Afrique centrale depuis plus de 30 ans, a laissé des traces de mort et de destruction. La Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) estime que les derniers affrontements ont fait au moins 3 000 morts, mais selon l'Ordinaire local du diocèse de Goma, Mgr Willy Ngumbi Ngengele, le chiffre réel est encore plus élevé.
Dans une interview accordée à ACI Prensa, Mgr Ngumbi a décrit la grave crise humanitaire résultant des violences. Il a déclaré : « De nombreuses personnes sont mortes. Des dizaines de bâtiments ont été détruits, y compris des écoles et des hôpitaux. La situation est terrible ; il n'y a pas de nourriture, pas d'eau, pas d'électricité. Les gens n'ont pas d'argent ; les banques sont toujours fermées. Les parents ont beaucoup de mal à se procurer de la nourriture ».