Luanda, 14 février, 2025 / 11:28 (ACI Africa).
Le secrétaire exécutif de la Commission catholique pour la justice et la paix (CCJP) de la Conférence des évêques catholiques d'Angola et de São Tomé (CEAST) exhorte les dirigeants africains à trouver une stratégie commune pour relever les défis qui se posent à la suite de la réduction brutale des financements par le gouvernement américain.
Dans une interview accordée à ACI Afrique le jeudi 13 février, le père Celestino Epalanga s'est exprimé sur la suspension des financements que le gouvernement dirigé par Donald Trump va mettre en œuvre, notamment les subventions par le biais de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), de l'USAID et du Plan d'urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR), ainsi que sur le retrait des États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans un décret du 20 janvier, la Maison Blanche a ordonné, entre autres, une « pause de 90 jours dans l'aide au développement à l'étranger des États-Unis afin d'évaluer l'efficacité des programmes et leur cohérence avec la politique étrangère des États-Unis ».
« Tous les chefs de département et d'agence responsables des programmes d'aide au développement des États-Unis doivent immédiatement suspendre les nouvelles obligations et les décaissements de fonds d'aide au développement en faveur des pays étrangers et des organisations non gouvernementales d'exécution, des organisations internationales et des contractants, en attendant que ces programmes fassent l'objet d'une évaluation de leur efficacité programmatique et de leur cohérence avec la politique étrangère des États-Unis, qui sera effectuée dans les 90 jours suivant le présent décret », précise le décret de la Maison-Blanche.
Dans l'interview du 12 février, le secrétaire exécutif de la CCJP-CEAST a exprimé son inquiétude quant aux conséquences de la suspension abrupte des programmes de financement sur les pays d'Afrique, où de nombreux programmes vitaux dépendent depuis toujours des fonds américains suspendus, y compris ceux que Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, a énumérés, tels que les services de traitement, de dépistage et de prévention du VIH, les programmes de prévention pour les groupes à risque, la fermeture des cliniques et la mise en congé des travailleurs de la santé.