Un responsable catholique au Cameroun appelle à se méfier des «campagnes de désinformation» pendant les élections

Il a appelé à un débat public sur le rôle et les responsabilités des plateformes de médias sociaux, notamment dans le contexte de l’élection présidentielle camerounaise.

Président du Cameroun depuis 1982, Paul Biya devrait se porter candidat pour un huitième mandat présidentiel dans ce pays d’Afrique centrale, où la présidence est dotée d’un mandat de sept ans.

Crédit : ACI Africa

Les amendements constitutionnels initiés en 2008 par le parti du Président Biya, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), ont supprimé la limitation à deux mandats présidentiels, permettant ainsi la prolongation de son “extraordinaire longévité” au pouvoir.

Paul Biya est le deuxième chef d’État africain le plus longtemps en fonction après Teodoro Obiang de Guinée équatoriale.

Dans sa présentation du 25 février, le Coordinateur de la JPC a souligné l’importance d’un “paysage médiatique bien régulé”, insistant sur le fait que les médias “doivent garantir aux citoyens un accès à des sources d’information fiables et variées, essentielles pour faire des choix électoraux éclairés”.

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“Les médias jouent un rôle crucial dans la couverture des élections et dans la formation de l’opinion publique”, a déclaré M. Binla aux communicateurs catholiques du Cameroun lors de cet événement tenu au siège de la CENC à Mvolyé, Yaoundé.

Il a mis en avant la nécessité d’une presse indépendante et impartiale, affirmant que “l’indépendance et l’impartialité sont essentielles pour assurer une information équilibrée et transparente sur les candidats et les enjeux électoraux”.

Concernant le rôle des communicateurs catholiques en période électorale, il a exhorté à l’éducation civique, à la mobilisation et au plaidoyer.

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“Notre devoir est d’éduquer, de mobiliser, de sensibiliser, afin que la participation de chaque Camerounais en âge de voter soit effective, et aussi de défendre leurs votes”, a déclaré M. Binla.

Il a également insisté sur l’importance du respect des principes éthiques dans le processus électoral.

“Le code de bonne conduite électorale peut être compris comme un ensemble de règles de comportement élaborées et adoptées par toutes les parties prenantes d’un processus électoral, visant à créer des conditions favorables à l’organisation d’élections justes, libres, crédibles et transparentes, ainsi qu’à l’acceptation des résultats par tous”, a-t-il expliqué.

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Il a aussi mis l’accent sur la nécessité d’accroître la participation des électeurs, d’assurer la transparence des élections et de lutter contre les pratiques frauduleuses.

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M. Binla a enfin exhorté les communicateurs catholiques à réagir “de manière proactive, non pas en condamnant directement les infractions politiques, mais en encourageant les citoyens à s’inscrire, à voter et à faire des choix éclairés”.