a déclaré à l'ACI Afrique, ajoutant qu'elle avait envoyé un message de reconnaissance au Souverain Pontife "par l'intermédiaire de Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, l'évêque chancelier de l'Académie pontificale des sciences sociales".
En tant que membre ordinaire de l'Académie, âgée de 26 ans, l'académicienne d'origine nigériane doit "assister aux sessions plénières tous les deux ans, proposer des sujets pour les réunions scientifiques et participer à leur organisation, suggérer des sujets qui pourraient être examinés par l'Académie et nommer des spécialistes en sciences sociales de haut niveau pour l'adhésion à l'Académie", a-t-elle déclaré à l'ACI Afrique le 15 juillet.
Elle "participera également à d'autres réunions scientifiques organisées par l'Académie qui sont en rapport avec mon domaine de sociologie et d'anthropologie".
Dans son rapport de synthèse publié sur le site web de l'Académie pontificale des sciences sociales, professeure Agbontaen-Eghafona, qui s'intéresse vivement à la littérature orale et à l'ethnographie ainsi qu'aux peuples et aux cultures de son pays natal, le Nigeria, et de l'Afrique, a indiqué qu'elle avait publié plus de soixante ouvrages universitaires "principalement dans le domaine de la culture et de la tradition béninoises (nigérianes) et qu'elle travaillait dans le domaine de la migration clandestine depuis 2003".
Interrogée sur sa motivation pour les cultures en Afrique, professeure Agbontaen-Eghafona, qui vit à Benin City, a déclaré que sa passion pour la recherche est "en réaction aux déclarations et croyances négatives sur l'Afrique".
"Il y a tant à faire dans le domaine de l'anthropologie et de l'histoire africaines. Il est nécessaire de promouvoir continuellement les connaissances et les technologies autochtones africaines comme moyen de croissance sociale, économique et politique, de développement et d'indépendance", a-telle déclaré à l'ACI Afrique.
Elle a ajouté : "Il est essentiel d'adopter un modèle de développement basé sur le principe de l'autonomie à partir des connaissances indigènes. Les connaissances générées pour répondre aux problèmes d'une civilisation peuvent être problématiques dans une autre partie du monde".
En tant qu'Africains, professeure Agbontaen-Eghafona a déclaré : "Nous devons parfois rechercher les connaissances indigènes pour notre propre développement. Nous devons cesser de chercher des solutions à nos problèmes en fonction de ce que nous pouvons copier des autres peuples. Nous devons nous éloigner d'un paradigme de développement d'imitation improductive pour passer à celui d'innovations productives".
Professeure Agbontaen-Eghafona qui est un anglican d'"origine catholique" a également déclaré qu'"il n'y a qu'un seul vrai Dieu, le Dieu trinitaire".