Bamako, 15 juillet, 2020 / 6:58 (ACI Africa).
Les chefs religieux au Mali, pays d'Afrique de l'Ouest, ont lancé un appel au calme et au dialogue pacifique après les violentes manifestations et les troubles qui ont eu lieu dans la capitale du pays, Bamako.
Le vendredi 10 juillet, des membres du "mouvement du 5 juin" qui appellent à la démission du président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, et à la création d'un gouvernement de transition se sont affrontés avec les agences de sécurité, ce qui a fait au moins 11 morts et plus de 100 blessés, a rapporté M. Aljazeera.
"Nous sommes très préoccupés par la recrudescence de la violence à Bamako. Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel à la paix, au regard de tous les dégâts causés. Le Mali ne mérite pas ce qui se passe maintenant", a déclaré le Cardinal Jean Zerbo à la Radio et Télévision Nationale du Mali, ORTM, mardi 14 juillet.
"Ce qui s'est passé vendredi dernier et qui continue aujourd'hui dans la capitale Bamako est une cause de préoccupation", a déclaré le cardinal Zerbo en référence aux manifestations de rue des membres du mouvement dit "du 5 juin" et a ajouté : "Inciter les gens à s'engager dans la violence dont nous voyons les conséquences aujourd'hui est inacceptable. Nous ne pouvons qu'avoir recours à la clémence de Dieu pour toutes les atrocités commises lors de ces manifestations".
Le prélat malien a invité les parties en conflit à dialoguer en disant : "Les parties en conflit devraient engager un dialogue fructueux pour rechercher des solutions durables aux problèmes qui affectent la nation". "Nous appelons toute la communauté chrétienne à prier pour un retour à la paix dans notre pays", a imploré le cardinal de 76 ans.