« Notre Église a besoin de nous » : Les communicateurs catholiques du Cameroun invités à persévérer dans leur apostolat

« Le Seigneur m'a appelée, et au-delà de ce que cela peut être, je dois répondre en disant chaque matin, 'Je suis la servante du Seigneur dans le domaine de la communication, qu'il soit fait selon Sa volonté' », a-t-elle déclaré.

Sœur Manga a exhorté les communicateurs à résister à la tentation du matérialisme, en se concentrant plutôt sur la mission d'évangélisation de l'Église.

« Nous ne devons pas dire aux gens de ne pas abandonner quand nous avons déjà abandonné. Nous ne devons pas dire aux gens de ne pas demander un gros salaire quand nous l'avons déjà demandé », a-t-elle averti.

La réunion du 24 au 27 février rassemble des communicateurs catholiques de tout le Cameroun pour participer à la dynamique de l'année jubilaire 2025 de l'Église et pour promouvoir un climat de paix dans la nation d'Afrique centrale.

Les communicateurs catholiques ont réfléchi sur le thème « Communiquer la force de l'espérance au Cameroun dans le contexte du jubilé et de l'année électorale avec les moyens modernes de communication ».

S'adressant également à ACI Afrique, le père Aurélien Léhoun Mbéa, secrétaire national de l'enseignement catholique au Cameroun, a établi un lien entre le rôle des communicateurs catholiques et le contexte plus large des élections nationales et de la transformation sociale.

« Nous entrons dans une année placée sous le signe de l'espoir », a-t-il déclaré en référence à l'année jubilaire 2025 de l'Église catholique.

Le père Léhoun Mbéa a ajouté : « En tant que communicateurs, au-delà de tout ce qui se passe, nous sommes appelés à rechercher la vérité, à vérifier les faits et à partager les informations qui contribuent au développement de notre société ».

Il a souligné la nécessité pour les communicateurs catholiques de faire preuve de discernement dans le paysage politique, les encourageant à s'engager dans des reportages responsables et dans l'éducation civique.

« Nous devons faire preuve de lucidité, avec un esprit de discernement, pour nous demander qui prendra en charge le destin de notre pays. Le problème n'est pas seulement de choisir quelqu'un au départ, mais de le soutenir, de le guider, afin qu'il puisse conduire le pays vers le bien commun », a déclaré le membre du clergé du diocèse catholique camerounais de Ngaoundéré.

Le père Léhoun Mbéa a également souligné l'importance du maintien de la paix, en particulier dans les régions touchées par les conflits.

« Nous prions pour que tout le Cameroun soit en paix. Dans notre discours électoral, nous devons rester objectifs tout en préservant l'unité et la coexistence pacifique », a déclaré à ACI Afrique l'ancien directeur de la communication du diocèse catholique de Ngaoundéré.

Il a appelé les communicateurs catholiques à être des voix de la réconciliation, en veillant à ce que leur travail favorise le dialogue et la compréhension.

« Même s'il y a des problèmes, nous devons nous asseoir, dialoguer et assumer la mission de chacun, même de la plus petite personne qui se trouve au bas de l'échelle. Chacun a un rôle important à jouer dans la construction de l'avenir de notre pays », a déclaré le prêtre catholique camerounais.