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Que le mercredi des cendres ne soit pas « un rituel vide, sans grâce de Dieu » :Un archevêque catholique du Nigeria

Le Mercredi des Cendres, début du Carême, où les catholiques ainsi que les membres d'autres Églises reçoivent des cendres sur le front comme marque de la mortalité humaine et de la valeur de la repentance, peut être dénué de sens si nous ne sommes pas honnêtes et sincères quant à notre besoin de renouveau avec Dieu, a averti un Archevêque catholique du Nigeria.

Dans sa réflexion du Mercredi des Cendres, qu'ACI Afrique a obtenue le mardi 4 mars, Mgr Mathew Ishaya Audu souligne la nécessité du repentir et de la disposition à faire pénitence durant la période de Carême.

« Si vous n'acceptez pas que vous êtes un pécheur et que vous n'êtes pas prêt à faire pénitence pendant la période de Carême, alors il n'est pas nécessaire de vous laisser marquer par les cendres », déclare l'Ordinaire local de l'Archidiocèse catholique de Jos au Nigeria.

Mgr Ishaya met en garde contre le fait que sans sincérité du cœur dans le besoin de se réconcilier avec Dieu, le Mercredi des Cendres devient « un rituel vide, accompagné d’aucune grâce de Dieu. »

« Les cendres ne sont destinées qu'à ceux qui acceptent qu'ils sont pécheurs et qui sont prêts à faire pénitence », souligne-t-il, ajoutant que les pécheurs disposés à la réconciliation avec Dieu « recevront le pardon de Dieu. »

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Dans sa réflexion, l'Archevêque catholique, qui est à la tête du siège métropolitain de Jos depuis mars 2020, exhorte le peuple de Dieu à répondre à l'invitation de Jésus à prendre soin des plus démunis au sein de leur communauté comme un « signe de repentance et d’acceptation du pardon de Dieu en ce temps de Carême. »

« Ainsi, en ce début de Carême, demandez-vous comment vous allez répondre à cette demande de Jésus. Quel plan allez-vous mettre en place pour prendre soin des pauvres ? » interroge-t-il.

Mgr Ishaya encourage en outre à cultiver une vie de prière plus intense et le jeûne afin de se concentrer davantage sur la relation avec Dieu et les œuvres de charité. Il explique : « Le jeûne n'est pas simplement une réduction de notre nourriture, mais l’élimination de nos mauvaises habitudes. »

« Le jeûne ne se limite pas à la nourriture, mais jeûner du péché et de certaines mauvaises habitudes peut être encore plus difficile », dit-il, avant de noter : « Plus souvent qu’autrement, nous trouvons plus facile de jeûner dans le cadre d’un régime alimentaire que de jeûner pour une croissance spirituelle. »

Le prélat catholique, qui a commencé son ministère épiscopal comme Évêque du diocèse catholique de Lafia au Nigeria en mars 2001, décrit la période de Carême comme un temps pour redécouvrir notre relation profonde avec Dieu, dont tout dépend.

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Le Carême est un moment de discernement, un temps pour examiner où est orienté notre cœur, déclare l'Archevêque catholique nigérian de 65 ans dans sa réflexion du Mercredi des Cendres. Il implore la protection de Dieu dans la lutte contre le mal durant le Carême 2025.

Nicholas Waigwa