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Les agents pastoraux du diocèse de Makeni, en Sierra Leone, invités à intensifier leur action pendant le carême

Mgr Bob John Hassan Koroma du diocèse catholique de Makeni en Sierra Leone a exhorté les prêtres et autres agents pastoraux au service du diocèse à mettre les ressources de l'Église à la disposition des fidèles dans la zone pastorale, en particulier pendant la période du Carême.

Dans sa Lettre pastorale de Carême 2025 publiée mercredi, Mgr Koroma a déclaré qu'une augmentation des opportunités pour le sacrement de la réconciliation, en particulier, permettrait aux fidèles des différentes paroisses du diocèse de vivre une expérience fructueuse du Carême.

« J’exhorte nos agents pastoraux, en particulier mes frères dans le sacerdoce, à conduire les fidèles dans une observance sérieuse et complète du Carême », a déclaré l'évêque catholique dans la lettre datée du 5 mars.

Il a ajouté : « Frères, faites de votre mieux pour rejoindre votre peuple, mettez à sa disposition toutes les ressources que l’Église nous offre pour célébrer dignement le temps du Carême. »

« La célébration fervente de la Sainte Messe, la proclamation courageuse de la Parole de Dieu, les dévotions traditionnelles telles que le Chemin de Croix, les visites et les soins aux malades, ainsi que l’augmentation des opportunités pour le sacrement de la réconciliation vous aideront, vous et vos paroissiens, à vivre un Carême fécond », a déclaré l'évêque sierra-léonais.

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Le responsable de l’Église catholique a souligné la nécessité de guider le peuple de Dieu en Sierra Leone dans la bonne direction, en particulier face aux difficultés de la vie.

En Sierra Leone, Mgr Koroma a observé une augmentation des défis auxquels le peuple est confronté. Il a souligné que l'unité familiale est également menacée.

« Ce temps de Carême trouve notre nation encore aux prises avec une corruption enracinée, des pots-de-vin, l’ethnicité, l’anarchie, l’injustice, la violence, le manque de respect et l’abus de l’environnement, comme en témoigne la saleté omniprésente dans de nombreuses villes et villages », a déclaré l'évêque.

Il a ajouté : « Même les valeurs morales traditionnelles liées au mariage, à la vie familiale et à la sexualité humaine sont chaque jour contestées et sapées en toute impunité. »

Il a déploré la montée constante de la toxicomanie et de la criminalité dans certaines régions de ce pays d’Afrique de l’Ouest, y compris dans les villes et villages, et a déclaré : « Les jeunes continuent de perdre espoir en nos structures alors qu'ils font face à un avenir très sombre. »

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« Notre peuple est à bout, luttant désespérément pour joindre les deux bouts en raison des difficultés économiques auxquelles nous sommes confrontés », a-t-il poursuivi, ajoutant : « En observant cette litanie déprimante de malheurs sociaux et communautaires, je ne peux m’empêcher de penser que Dieu doit être très déçu de nous, ses enfants bien-aimés. »

Selon Mgr Koroma, le combat ultime pour la grâce et la paix se joue dans le cœur et l’âme de chacun.

« Bien que nous soyons pessimistes face au paysage sombre qui nous engloutit, nous devons également nous regarder nous-mêmes et reconnaître honnêtement nos propres péchés personnels, tentations, dépendances et excès », a déclaré l'évêque sierra-léonais.

Il a ajouté : « L'oubli de Dieu, la colère, l'arrogance, l'apathie, l'égoïsme, le mensonge, la rancune, le langage grossier, la fraude aux examens, l'attitude léthargique envers le travail et les études, l'irresponsabilité, la consommation de drogue et d'alcool, l'envie, la médisance, l'immoralité et les préjugés que nous trouvons dans les recoins les plus sombres de nos âmes sont aussi gravement pécheurs. »

Il a averti que si ces péchés ne sont pas maîtrisés, ils « grandissent comme des mauvaises herbes et détruisent la vie en nous ».

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L'évêque catholique a exhorté les Sierra-Léonais à observer le Carême dans un esprit de purification, de restauration et de renouveau par le pouvoir purificateur de la grâce de Dieu, tant au niveau communautaire qu’individuel.

L’ordinaire local de Makeni a souligné l’importance du temps de Carême en déclarant : « Le temps du Carême nous donne tous les outils nécessaires pour devenir de meilleures personnes individuellement, dans nos familles et dans nos communautés. »

« La prière, le jeûne et les œuvres de charité, en tant que piliers du Carême, nous aident à affronter la tentation, à nous repentir de nos péchés, à nous réconcilier avec Dieu et avec les autres, et à recommencer », a-t-il expliqué, exhortant les fidèles à tirer parti des bienfaits spirituels du Carême.

Poursuivant son appel aux fidèles à vivre la grâce de Dieu, il a déclaré : « C’est pour cette raison que je vous convoque tous, Peuple de Dieu du diocèse de Makeni, à embrasser le temps du Carême comme jamais auparavant. »

L'évêque catholique a également exhorté les fidèles laïcs du diocèse catholique de Makeni à faire preuve de concentration et de détermination pendant la saison du Carême en priant fréquemment, en lisant la Parole de Dieu et en assistant aux messes du dimanche et en semaine.

« J’exhorte les fidèles laïcs du diocèse de Makeni à entrer dans le temps du Carême avec une véritable détermination et un esprit de concentration », a-t-il déclaré.

« Assistez à la Sainte Messe tous les dimanches, et en semaine si possible. Lisez la Parole de Dieu. Priez souvent, à l’église, à l’école et à la maison », a-t-il poursuivi, appelant le peuple de Dieu à Makeni à prendre au sérieux l’appel de l’Église au jeûne et à l’abstinence, non seulement de nourriture et de boisson, « mais aussi de toute attache impure ».

Il a en outre exhorté les fidèles à assister aux célébrations pénitentielles, aux retraites et aux recollections de Carême, ainsi qu’à se confesser.

L'évêque a également rappelé aux fidèles du diocèse de soutenir les œuvres caritatives de l’Église et de s’engager dans de bonnes actions de charité, de bienveillance et de pardon.

L’ordinaire de Makeni a assuré aux fidèles qu’ils bénéficieront de la bonté et de la lumière du Christ s’ils observent le Carême avec une véritable dévotion.

« Pendant ces quarante jours de pèlerinage, marchons avec le Christ à travers sa souffrance et sa mort, puis ressuscitons à la vie nouvelle, à la vie paisible et pleine d’espérance du jour de Pâques », a conclu Mgr Koroma.

Sabrine Amboka