La convergence du carême et du ramadan, une occasion d’influence spirituelle : Évêque nigérian

« Si mon peuple, celui qui porte mon nom, s’humilie, prie, cherche ma présence et renonce à ses mauvaises voies, alors moi, je l’écouterai du ciel, je lui pardonnerai ses péchés et je guérirai son pays », a-t-il déclaré, en référence au deuxième livre des Chroniques.

Il a ajouté : « Il est grand temps que les pèlerins de l’espérance méritent cette promesse divine et transforment positivement chaque nation et peuple du monde. »

Mgr Badejo a exhorté les catholiques à « rendre le Carême aussi concret que possible » afin de contribuer à un monde meilleur.

Il a déclaré : « Qui, sinon les êtres humains, peut arrêter les guerres, la violence, les meurtres, l’exploitation et la souffrance qui sévissent partout ? Si seulement tous ceux qui prétendent connaître Dieu répondaient à l’appel à la sincérité du cœur. »

Il a mis au défi les dirigeants à tous les niveaux de rejeter l’hypocrisie, de travailler véritablement pour la paix et de cesser d’instrumentaliser les pauvres et les faibles pour le pouvoir et la richesse. Si les dirigeants répondaient à l’appel à la sincérité, il a affirmé que « le Carême aurait une signification et un impact plus grands ».

Il a souligné que rendre le Carême concret implique de pardonner aux offenseurs, de jeûner et de s’abstenir pour soutenir ceux qui sont dans le besoin, de faire preuve d’humilité en mettant de côté l’orgueil et les privilèges pour servir les autres, et de sacrifier son confort personnel afin de créer un espace pour les faibles et les vulnérables.

« Le don est une composante essentielle du Carême, et l’observer ainsi enrichit notre témoignage et approfondit notre foi en une fraternité humaine universelle », a déclaré l’évêque nigérian dans son message de Carême.

Concrètement, Mgr Badejo a souligné que toutes les grandes religions du monde, y compris le christianisme, l’islam, l’hindouisme et les religions traditionnelles, « prescrivent la repentance, le jeûne, le renoncement à soi et la charité ».

L’évêque catholique d’Oyo, qui est également président du Comité panafricain des communications sociales (CEPACS), une entité du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), a affirmé que le Carême est aussi un itinéraire pour les pèlerins de l’espérance.

Il a déclaré que les véritables pèlerins de l’espérance doivent comprendre que l’observance du Carême est un chemin vers la sainteté et le salut.

En outre, Mgr Badejo a affirmé que le jeûne, la repentance, la prière, la méditation sur la parole de Dieu, le soutien aux pauvres et aux nécessiteux ainsi que la recherche d’une conversion personnelle mènent à la purification et à la paix intérieure.

« Le Carême est une invitation permanente à la repentance et à l’amitié avec Dieu et avec nos semblables. Jean-Baptiste, le plus grand des hommes nés d’une femme (Jn 11, 11), a fait de cet appel à la repentance son message central », a-t-il conclu.