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Le sacrement de l'ordre va au-delà du «service liturgique» : Un évêque catholique à l'occasion d'une ordination au Kenya

Le sacrement de l’Ordre sacré transcende le « service liturgique » et s’étend largement au service de l’humanité, a déclaré un évêque catholique aux deux diacres et aux 24 séminaristes qu’il a ordonnés au Kenya.

Dans son homélie lors de l’événement du samedi 1er mars, Mgr Rodrigo Mejía Saldarriaga a exhorté ceux qui reçoivent l’Ordre sacré à aborder leur apostolat avec un esprit de service intégral et non seulement liturgique.

« Ce sacrement de l’Ordre sacré, au niveau du diaconat, du sacerdoce, de l’épiscopat et de l’archevêché, est un service au peuple de Dieu, un service intégral, pas seulement un service liturgique, mais un service intégral à l’humanité », a déclaré Mgr Rodrigo lors de l’événement qui s’est tenu à la paroisse Notre-Dame de Guadalupe de l’archidiocèse catholique de Nairobi (ADN).

Avec l’institution de l’Ordre sacré, Jésus-Christ a donné à l’Église la richesse du service sous toutes ses formes pour l’humanité, a expliqué le membre de la Compagnie de Jésus (SJ/Jésuites), ajoutant : « C’est à ce service que nous sommes appelés. Jésus-Christ, lorsqu’il a lavé les pieds des disciples, inaugurait l’esprit de service du prêtre. »

Le Vicaire apostolique émérite du Vicariat apostolique de Sodo, en Éthiopie, a souligné qu’un prêtre est choisi parmi le peuple pour être au service du même peuple.

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Le natif de Colombie, âgé de 86 ans, qui a débuté son ministère épiscopal en mars 2007, a insisté sur l’importance d’un service désintéressé à l’humanité, qui dépasse les simples responsabilités liturgiques.

« Nous savons, dans le Catéchisme de l’Église catholique, qu’il existe des œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, pour le corps et l’âme », a-t-il déclaré aux membres de la Compagnie de Jésus qu’il s’apprêtait à ordonner, ajoutant que les membres du clergé « doivent être ouverts à toute forme de service qui, en apparence, n’a rien à voir avec la liturgie ».

L’évêque, qui s’est retiré en janvier 2014, a rappelé aux nouveaux diacres de rester fermes face aux découragements et aux défis de leur ministère pastoral.

Concernant la mission des diacres dans l’Église catholique, Mgr Rodrigo a expliqué qu’un diacre assume la responsabilité d’enseigner, de gouverner et d’être un instrument de la grâce de Dieu pour le peuple.

« Ces trois responsabilités sont les mêmes pour l’évêque, le prêtre et le diacre, mais à différents niveaux, avec des ministères distincts et à des degrés divers », a-t-il précisé, qualifiant la combinaison de ces trois dimensions de « grande variété et richesse du sacrement de l’Ordre sacré ».

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Réfléchissant sur ces trois responsabilités, Mgr Rodrigo a expliqué que la responsabilité d’enseigner est prophétique et implique la proclamation de l’Évangile dans le monde. « Ils exercent leur responsabilité d’enseigner. Non seulement cela, mais la catéchèse fait aussi partie de leur ministère. »

Le ministère du leadership n’est pas un ministère de domination sur la communauté, a-t-il précisé, ajoutant que dans l’exercice de cette responsabilité, les diacres doivent offrir orientation, conseil, accompagnement et devenir des aides pour le peuple de Dieu.

« C’est un leadership pastoral, et c’est la dimension pastorale du diaconat : accompagner le peuple de Dieu, conseiller les chrétiens, et dans cela, tout le ministère de l’accompagnement spirituel est inclus », a-t-il déclaré lors de l’ordination du 1er mars.

En tant qu’instruments de la grâce de Dieu pour le peuple, notamment à travers la liturgie, Mgr Rodrigo a précisé que les diacres sont « des ministres extraordinaires de l’Eucharistie, participant avec le prêtre, mais aussi distribuant l’Eucharistie, apportant l’Eucharistie aux malades, étant réellement des instruments de la grâce ».

Il a affirmé que la sagesse du Christ et de l’Église réside dans le rétablissement d’un sacrement de l’Ordre sacré renouvelé, intégrant les rôles des diacres.

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Il a invité les nouveaux ordonnés à imiter Jésus-Christ, qui, en offrant le sacrifice de sa propre vie sur la croix, a institué un sacerdoce universel, non limité à une tribu ou à Israël, mais pour l’ensemble du peuple de Dieu.

« Prions aujourd’hui d’une manière particulière pour ce groupe — 24 diacres, deux prêtres — soit 26 ordinations dans une Église. Ainsi, nous établissons aujourd’hui un record national, mais ne nous réjouissons pas d’avoir ce record ; réjouissons-nous selon les paroles de l’Évangile et prions pour que leurs noms soient inscrits dans le livre de la vie », a-t-il imploré.

Nicholas Waigwa