Accra, 17 mars, 2025 / 10:56 (ACI Africa).
Le deuxième Forum national sur l’éducation catholique au Ghana s’est conclu par un appel aux responsables des institutions catholiques d’enseignement du pays d’Afrique de l’Ouest à « renforcer » l’identité catholique dans leurs établissements scolaires respectifs.
Dans le message final du forum, qui s’est tenu du 10 au 15 mars dans le diocèse catholique de Koforidua sous le thème « Éducation catholique pour un développement intégral : façonner un Ghana résilient et inclusif », le président de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC) souligne que « l’éducation est une tâche exigeante qui nécessite un effort collectif ; un partenariat adéquat, avec des rôles bien définis, garantira une éducation efficace dans le pays. »
Dans une série de recommandations issues du forum, Mgr Matthew Kwasi Gyamfi, évêque du diocèse catholique de Sunyani, appelle à « collaborer avec d’autres parties concernées, telles que le Conseil chrétien du Ghana, le Conseil pentecôtiste et charismatique du Ghana, le Bureau du Grand Imam national et la Mission musulmane Ahmadiyya du Ghana, afin de revoir le projet de protocole d’accord pour refléter notre position actuelle sur la gestion des écoles missionnaires et assurer sa signature par le gouvernement pour une mise en œuvre à partir de l’année académique 2025/2026. »
« Une commission devrait être mise en place par la Conférence des évêques catholiques du Ghana afin d’élaborer un cadre stratégique national sur cinq ans pour l’éducation catholique d’ici fin juillet 2025 », indique Mgr Gyamfi dans le message publié le 14 mars.
L’évêque ghanéen souligne également la nécessité de « renforcer l’identité catholique dans nos écoles à tous les niveaux par l’enseignement de la doctrine catholique, la construction de chapelles, l’augmentation de la présence des prêtres et des personnes consacrées, ainsi que la nomination de chapelains dans les établissements. »
Parmi les autres recommandations figurent la nécessité pour les gestionnaires généraux, régionaux et locaux de « rester pertinents en étant plus créatifs, innovants, proactifs et travailleurs. »
La GCBC encourage également à « autonomiser les éducateurs catholiques pour élaborer une politique de discipline, conforme aux directives existantes du Service de l’éducation du Ghana. »
S’adressant au gouvernement, le président de la GCBC recommande la « signature du protocole d’accord qui respecte le partenariat entre l’État et les Missions dans la gestion des écoles, comme stipulé dans la loi sur l’éducation pré-universitaire de 2020 (loi 1049). »
Il exhorte aussi les autorités à « rétablir les rôles des gestionnaires généraux, régionaux et locaux dans l’administration de l’éducation catholique. »
Mgr Gyamfi plaide par ailleurs pour « une représentation permanente de l’Église catholique au sein du Conseil consultatif ministériel de l’Éducation et du Conseil de l’Éducation du Ghana, reconnaissant ainsi l’Église comme le deuxième plus grand fournisseur d’éducation du pays. »
Le prélat met en avant l’importance d’investir dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP), affirmant que « le gouvernement devrait s’engager à établir au moins un centre d’excellence EFTP dans chaque région durant ce mandat parlementaire et veiller à ce que les nouvelles technologies prometteuses – telles que la robotique, la mobilité électrique et les énergies vertes – soient intégrées aux programmes des institutions EFTP. »
Évêque de Sunyani depuis son ordination épiscopale en juin 2003, il appelle à « davantage d’attention à l’éducation inclusive » et exhorte le gouvernement à développer « une politique nationale plus inclusive pour répondre aux besoins des apprenants en situation de handicap », ainsi qu’à « fournir des infrastructures et équipements éducatifs adéquats pour les accueillir. »
Concernant la fraude aux examens, Mgr Gyamfi recommande de « mobiliser toutes les parties prenantes pour trouver des solutions et mettre en place des mesures dissuasives plus strictes contre les enseignants, parents, élèves, administrateurs et autres responsables impliqués dans ces pratiques. »
« Enfin, frères et sœurs, tout ce qui est vrai, tout ce qui est noble, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d’amour, tout ce qui mérite l’approbation – s’il y a quelque vertu et quelque louange – que cela occupe vos pensées », conclut le président de la GCBC.