Un évêque catholique du Nigeria les exhorte à mener une vie «exemplaire» et à témoigner du Christ

« Vous pensez peut-être que personne ne vous regarde, mais en réalité, ils le font », a déclaré Mgr Ayah, ajoutant : « Ce défi ne concerne pas seulement les laïcs ou les Chevaliers, mais aussi l’évêque et le clergé. Nous devons vivre de manière à témoigner véritablement de la présence du Christ dans le monde. »

Il a ensuite mis en garde les Chevaliers catholiques du Nigeria contre le découragement face aux difficultés socio-économiques du pays.

« Lorsque les temps sont difficiles, nous ne devons pas nous laisser abattre », a affirmé l’Ordinaire du lieu d’Uyo lors de cet événement de trois jours, organisé par le Département des agents pastoraux du CSN pour tous les Chevaliers catholiques du Nigeria, sous le thème : « Les responsabilités des Chevaliers catholiques dans les fonctions publiques ».

Il a souligné la nécessité de rester porteurs d’espérance malgré les défis de la vie, affirmant : « L’espérance nous conduit vers des jours meilleurs. Peut-être que Dieu permet que nous traversions des difficultés pour que nous puissions tirer des leçons de la vie. Lorsque les bons moments arrivent, nous les apprécions davantage. »

Mgr Ayah s’est également exprimé sur la difficulté de transmettre la foi catholique aux jeunes générations, un sujet que les participants au sommet ont identifié comme une préoccupation majeure.

Tout en reconnaissant ce défi, l’évêque catholique de 65 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en janvier 2007 dans le diocèse nigérian d’Ogoja, a exhorté les parents à prendre leur responsabilité dans la catéchèse familiale.

« Il ne s’agit pas seulement de ce que l’Église peut faire, mais aussi de ce que les parents doivent faire. L’Église peut organiser des cours de catéchisme, mais la formation dans la foi doit se poursuivre à la maison », a-t-il déclaré.

L’Ordinaire du lieu d’Uyo, qui a été transféré d’Ogoja en juillet 2014, a déploré le fait que de nombreuses familles aient abandonné la tradition de la prière commune en raison des distractions modernes.

« Certaines personnes se réveillent et la première chose qu’elles font est de faire défiler leur téléphone, sans penser à prier », a-t-il observé, avant d’appeler : « Les parents doivent veiller à ce que la prière familiale demeure une pratique quotidienne. Rassemblez-vous dans le salon, récitez le rosaire et faites des prières spontanées du cœur. »

Mgr Ayah a insisté sur l’importance de l’éducation morale. Il a déclaré : « La morale est très importante. Un enfant doit grandir en connaissant les vertus chrétiennes et les valeurs familiales. Les parents doivent prendre du temps pour dialoguer et enseigner à leurs enfants les normes et attentes de la société. »

Il a également exhorté les parents à inculquer la vertu du respect à leurs enfants. « Le respect des aînés, des autres êtres humains et des autorités constituées est primordial. Les parents ne doivent pas être trop occupés pour éduquer leurs enfants. Même si les deux parents travaillent, ils doivent consacrer du temps à leurs enfants », a-t-il déclaré, soulignant que « le problème que nous avons aujourd’hui est l’absence de présence parentale. »

Le président de la Commission du Laïcat de la CBCN a réitéré : « Les parents doivent interagir avec leurs enfants, répondre à leurs questions et les aider à se préparer à l’âge adulte. »

Il a réaffirmé l’engagement de l’Église dans la formation à la foi au-delà de la messe dominicale, en déclarant : « En dehors de l’homélie, nous avons des moments dédiés à la catéchèse. Les fidèles doivent être enseignés et avoir la possibilité de poser des questions auxquelles les prêtres pourront répondre. »

Dans la formation à la foi, Mgr Ayah a souligné que « la maison est très importante, mais l’Église continuera à jouer son rôle. Ensemble, nous devons veiller à ce que la foi soit effectivement transmise à la prochaine génération. »

Abah Anthony John a contribué à cet article