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Un Cardinal Ghanéen : COVID-19 n'est pas une "fustigation divine de l'humanité"

Peter Cardinal Turkson, préfet du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral. Lee Ferris/Mount Saint Mary's College. Peter Cardinal Turkson, préfet du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral.
Lee Ferris/Mount Saint Mary's College.

Le cardinal ghanéen basé au Vatican a déclaré que la pandémie du COVID-19 que les pays du monde entier s'efforcent de contenir n'est pas une punition de Dieu.

"La pandémie du COVID-19 n'est pas une fustigation ou une punition de Dieu ; c'est (une) chose naturelle, qui nous invite à respecter la nature et à faire attention à ce que nous faisons", a déclaré le cardinal Peter Turkson.

Le prélat ghanéen, invité de l'émission "Night with Kwaku Sakyi-Addo" de la radio Asaase, a souligné que "le monde a connu des pandémies qui étaient plus grave que ce nouveau coronavirus qui a coûté la vie à des millions de personnes".

"Ce n'est pas le premier incident d'une attaque virale contre l'humanité dans l'histoire... la grippe espagnole (1918-1919) a tué environ 40 à 100 millions de personnes... on pensait que cela avait été introduit par les militaires américains alliés du Texas mais le résultat a été que plusieurs personnes ont perdu la vie... donc une telle chose s'est déjà produite auparavant", a déclaré le cardinal Turkson lors de l'interview du 19 juillet.

Le cardinal qui est le préfet du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, basé au Vatican, a ajouté : "Le fait que de telles catastrophes (médicales/sanitaires) se produisent dans l'humanité en 2020 ne peut pas être attribué à la fustigation divine de l'humanité".

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"Nous n'allons pas sur cette voie. Ce Pape n'adopte pas la position selon laquelle Dieu nous châtie ou Dieu nous punit... pourquoi Dieu nous permet-il, dans notre liberté, de laisser certaines choses se produire ?" s’interroge le cardinal Turkson.

"Ce qui a commencé comme un problème de santé est aussi économique, écologique et politique... Lorsque nous perturbons nos structures et systèmes de biodiversité jusqu'à un certain point, nous libérons plusieurs facteurs dans la nature, qui peuvent prendre la forme de maladies et de pathologies", a expliqué le prélat de 71 ans.

Il a ajouté : "L'humanité doit respecter les systèmes et les structures, afin qu'ils puissent maintenir nos vies".

La pandémie mondiale du COVID-19, qui a débuté à Wuhan, en Chine, a infecté plus de 15 millions de personnes dans le monde entier, dont 9 012 515 se sont rétablies et 616 488 sont décédées.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il n'existe actuellement aucun traitement spécifiquement approuvé pour la COVID-19 et des vaccins sont actuellement à l'étude. En traitant les patients atteints du COVID-19, les médecins se sont concentrés sur la gestion des symptômes au fur et à mesure de l'évolution du virus.

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Dans l'interview du 19 juillet avec Radio Asaase, le cardinal Turkson a noté que "les êtres humains auraient pu apprendre de ce qui se passait en Chine et s'y préparer".

Il a souligné la nécessité de prendre "les choses au sérieux" et de respecter les directives des "scientifiques et des médecins".

Les médecins et les personnes impliquées dans la recherche médicale, a déclaré le cardinal ghanéen, "sont les prophètes de ces questions ; ce sont eux qu'il faut écouter, et non pas quiconque qui pense que du sommeil, dans un rêve, quoi que ce soit, peut en sortir n'importe quoi. Ils ne sont pas crédibles".

Il a expliqué : "La prophétie consiste à connaître les commandants de Dieu et les conséquences de leur désobéissance. Par conséquent, les prophètes viennent toujours pour avertir l'humanité des conséquences qui nous attendent si nous n'obéissons pas aux commandements de Dieu".

"Le cardinal Turkson qui, le 20 juillet dernier, a célébré les 45 ans de son ordination sacerdotale, a ajouté et précisé qu'en référence au ministère prophétique, il s'agit "de la manière dont Dieu traite l'humanité et le monde" ainsi que de la prédiction de cette traite "basée sur ce que Dieu afait auparavant".

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