Pour eux, « ce qui est en jeu, c’est un profond mépris pour le caractère sacré de la vie dans notre société, découlant de notre incapacité à être gardiens les uns des autres, d’un amour excessif de l’argent, ainsi que des faiblesses du système judiciaire et des mécanismes de résolution des conflits. »
Dans leur lettre pastorale de quarante pages intitulée « La vérité vous rendra libres », tirée de l’Évangile selon saint Jean, les évêques catholiques réitèrent la position de l’Église sur la sainteté de la vie, en citant le commandement du Livre de l’Exode : « Tu ne tueras point. »
« La position de l’Église sur le meurtre reste inchangée et est fondée sur les Écritures. Le meurtre intentionnel, y compris celui des enfants à naître, est donc gravement immoral et pécheur », affirment-ils. Et de préciser : « Nous affirmons l’enseignement constant de l’Église selon lequel la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue dès le moment de la conception. »
Ils poursuivent : « Toute vie appartient à Dieu seul, qui a le pouvoir de la donner et de la reprendre. De même, l’Église nous enseigne : tu ne tueras pas l’embryon par avortement et tu ne feras pas périr le nouveau-né. »
« Il nous revient donc à tous de défendre la vie à toutes les étapes, y compris celle de l’enfant à naître », insistent les évêques catholiques de l’Ouganda.
Et d’ajouter : « Là où nous avons manqué à ce devoir, par action ou omission, cherchons la miséricorde de Dieu et réconcilions-nous avec les personnes et familles concernées, afin que nous et notre pays recevions les bénédictions réservées par Dieu, origine et auteur de la vie. »
Les chefs de l’Église catholique énumèrent plusieurs facteurs contribuant à la décadence morale du pays, tels que l’accumulation injuste de richesses, la jalousie, le sectarisme et la corruption.
Concernant l’accumulation injuste de richesses, ils notent : « La quête et la glorification des richesses qui caractérisent notre société aujourd’hui devraient préoccuper tout croyant et toute personne de bonne volonté. »
« Nombreux sont ceux dont l’obsession pour l’argent a causé des souffrances indicibles à d’autres », déclare l’UEC, citant l’accaparement des terres, l’abus de biens publics, le vol, les pots-de-vin, la tricherie et le mensonge.
« En plus de ces maux, d'autres formes d’immoralité et de péchés ont profondément pris racine dans notre société. Ce qui est choquant, c’est que nous nous y sommes habitués », regrettent-ils.