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Plus de 50 morts en quelques jours dans des attaques terroristes contre des communautés d'un diocèse catholique nigérian

Plusieurs communautés desservies par le diocèse catholique de Pankshin dans l'État de Plateau au Nigeria, où près de 200 chrétiens ont été massacrés la veille de Noël 2023, font face à une nouvelle vague d'attaques qui a fait plus de 50 morts en quelques jours.

Mgr Michael Gobal Gokum du diocèse de Pankshin rappelle les meurtres de 2023, soulignant que les tueries en cours dans la région de Bokkos ont laissé les communautés « traumatisées ».

« Chers fidèles du diocèse de Pankshin et amis. Les attaques brutales et non provoquées des derniers jours nous ont tous traumatisés », déclare Mgr Gokum dans un communiqué du lundi 7 avril partagé avec ACI Afrique.

Il ajoute, « Des communautés comme Murwi, Mangor, Tadai, Tahore, Daffo, Hurti et Manguna dans la région de Bokkos de l'État de Plateau, sous notre diocèse, qui ont été violemment attaquées par des terroristes la veille de Noël 2023 et au début de l'année dernière, ont été de nouveau terrorisées, avec plus de 50 personnes tuées. »

« Dans cette dernière vague d'attaques aveugles, des enfants, des personnes âgées et des malades sont parmi les victimes, et plusieurs autres sont gravement blessées, tandis que des biens ont été détruits de manière colossale », déclare le prélat nigérian.

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Il précise que des milliers de personnes ont fui leurs maisons, la plupart cherchant refuge à la paroisse catholique Saint-Thomas de Bokkos.

La majorité des personnes déplacées internes (PDI), selon Mgr Gokum, ont tout perdu dans ces incidents malheureux.

Il indique que la paroisse catholique Saint-Thomas de Bokkos a enregistré plus de 1 000 PDI provenant de différentes dénominations religieuses.

Mgr Gokum raconte également sa visite du 7 avril au camp de PDI à la paroisse Saint-Thomas de Bokkos, déclarant : « Au moment de ma visite, la seule aide reçue par les PDI provenait du diocèse de Pankshin. »

Il remercie les forces de sécurité qui ont contribué de manière significative à atténuer la situation. Selon Mgr Gokum, les meurtres « auraient été beaucoup plus graves » sans l'intervention des autorités.

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Faisant appel aux agences de sécurité de l'État nigérian pour protéger les habitants, en particulier dans les zones non gouvernées, Mgr Gokum déclare : « La saison des pluies est déjà là et ces agriculteurs qui sont dans les camps de PDI devraient être ceux qui cultivent pour se nourrir eux-mêmes et nourrir la nation. Nos dirigeants politiques doivent cesser les discours et montrer du leadership. »

« Le peuple a déjà assez souffert des mains des terroristes, des kidnappings et des éléments criminels », ajoute-t-il.

Mgr Gokum, en fonction du diocèse de Pankshin depuis sa consécration épiscopale en juin 2014, affirme que l'objectif principal de tout leadership, en particulier politique, est la sécurité des vies et des biens des citoyens. « Tout ce qui est en deçà de cela est inacceptable », dit-il.

« Les auteurs de ces actes horribles doivent être jugés selon la pleine rigueur de la loi au lieu d’être traités avec des gants de velours », ajoute Mgr Gokum.

Le Nigeria lutte contre une montée de la violence orchestrée par des gangs, dont les membres mènent des attaques indiscriminées, des kidnappings contre rançon et, dans certains cas, des meurtres.

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Le pays d'Afrique de l'Ouest fait également face à l'insurrection de Boko Haram depuis 2009, un groupe qui vise à transformer le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, en un État islamique.

Dans son communiqué du 7 avril, Mgr Gokum lance un appel à continuer de prier pour les âmes des morts, des blessés et des personnes déplacées dans les camps de PDI à travers la région de Bokkos.

Il appelle également toutes les personnes de bonne volonté à soutenir les victimes des attaques terroristes dans cette région en guerre, en disant : « Dans l'esprit du Carême et des œuvres corporelles de miséricorde, prenez des mesures concrètes pour alléger les douleurs et les souffrances de ces victimes. »

Agnes Aineah