« Mgr Anagbe, connu pour son engagement sans faille en faveur de la justice, de la paix et de la sainteté de la vie humaine, a toujours utilisé sa voix prophétique pour dénoncer les atrocités commises contre les communautés sans défense, en particulier dans la région du Middle Belt », poursuivent les membres de la NCDPA.
Ils soulignent que « sa sollicitude pastorale envers les souffrants et les déplacés, en particulier les victimes des attaques de bergers violents et des milices, n’est pas seulement un devoir moral, mais une réponse claire à l’appel de l’Évangile à défendre la dignité humaine ».
« Sa position ferme, ancrée dans la vérité et l’Évangile de justice et de paix, a éveillé chez beaucoup la nécessité urgente de responsabilité et d’action », affirment les membres de la NCDPA.
Ils expriment leur solidarité avec le clergé du diocèse de Makurdi, affirmant : « Nous nous tenons fermement aux côtés de notre évêque. Nous affirmons que Mgr Anagbe a dit la vérité, une vérité que beaucoup endurent en silence. »
« Notre peuple est tué et chassé de ses terres ancestrales chaque jour, ses moyens de subsistance détruits, ses cultures dévorées par les vaches. Les maisons et les églises sont incendiées. Où est le mensonge dans ce que nous avons subi depuis 2001 ? Depuis son ordination épiscopale en 2014, notre évêque n’a cessé de plaider pour la justice en faveur de son peuple souffrant », poursuivent-ils.
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Ils ajoutent : « Nous faisons face à des intrus — les tueurs peuls et les bandits — qui ne nous veulent aucun bien, et nous voulons qu’ils quittent nos terres. Il ne s’agit pas d’une personne en particulier, mais de la liberté et de la sécurité de notre peuple. »
« Cibler l’évêque pour le persécuter reviendrait à attaquer la vérité elle-même et à nier les massacres et les souffrances actuels de milliers de déplacés dont la vie a été bouleversée par la violence », affirment-ils.
Dans leur déclaration du 11 avril, les prêtres catholiques du Nigeria exigent « une garantie immédiate de sécurité et de liberté pour Mgr Wilfred Anagbe, aujourd’hui et à son retour au Nigeria ».
Ils appellent le gouvernement nigérian et les services de sécurité à « respecter ses droits en tant que citoyen, prêtre et leader moral à s’exprimer sur les problèmes qui affectent son peuple, sans crainte d’arrestation ni de harcèlement ».
Les membres de la NCDPA lancent également un appel à la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN), à tous les responsables religieux, aux organisations de la société civile et à la communauté internationale pour « qu’ils soient vigilants et proactifs afin de garantir qu’aucun mal ne soit fait à notre évêque et au P. Ihyula ».
Ils rappellent aux autorités que « faire taire les voix de la conscience ne fait qu’approfondir les blessures de l’injustice et renforcer les auteurs de violences ».
« La voix du berger ne doit pas être réduite au silence. Le cri des opprimés ne doit pas être ignoré. La vérité n’est pas un crime et ne doit jamais être criminalisée. Plaider pour la paix et la justice ne devrait jamais être réprimé », insistent les membres de la NCDPA.
Ils concluent : « Nous sommes aux côtés de Mgr Wilfred Anagbe. Nous défendons la vérité. Nous défendons la justice. Nous défendons le peuple de l’État de Benue et toutes les communautés persécutées du Nigeria. »
« Nous restons unis dans la prière, la solidarité et le soutien indéfectible à notre évêque et à toutes les victimes d’injustice à travers notre terre. »