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Un évêque sud-africain appelle à une prise de conscience face à la recrudescence de la traite des êtres humains

Le président du Département de l'Action Sociale à la Conférence des Évêques Catholiques d'Afrique du Sud (SACBC) a appelé à une sensibilisation accrue sur la traite des êtres humains, la violence basée sur le genre et d'autres injustices sociales, qui seraient en augmentation en Afrique du Sud.

Interrogé sur ce qui a été décrit comme un « fléau » de la traite des êtres humains en Afrique du Sud, dans une interview publiée le 12 avril, Mgr Thulani Victor Mbuyisa de l'évêché catholique de Kokstad a déclaré : « Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de sensibilisation... beaucoup reste à faire. »

Mgr Victor a indiqué que le Département de l'Action Sociale de la SACBC, qui inclut la section des migrants et des réfugiés, fait déjà beaucoup pour sensibiliser le public.

Évoquant un cas signalé d'enlèvement impliquant une femme sud-africaine et sa fille, l'évêque Victor a souligné les défis liés à la lutte contre la traite des êtres humains. Il a expliqué : « Parfois, les personnes qui commettent ce crime sont celles qui sont les plus proches des victimes. »

Appelant à « une conversion des cœurs », le responsable de la SACBC a déclaré : « Comment diable peut-on traiter un être humain comme s’il s’agissait d’une marchandise, quelque chose à acheter et à vendre ? Il y a quelque chose de vraiment mal dans notre façon de penser, nous avons perdu cet esprit d'Ubuntu. Nous devons vraiment prier pour une conversion des cœurs. »

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L'évêque catholique de Kokstad, depuis sa consécration épiscopale en juin 2022, a également fait référence au cas d'une fille de sept ans, agressée sexuellement alors qu'elle était sous la garde d'un agent de sécurité, d'un chauffeur et du directeur du Bergview College à Matatiele, dans la province du Cap-Oriental. La fille, dont la mère est policière, a signalé l'agression deux jours après l'incident.

« C’est déchirant d’entendre de telles histoires, surtout pour des mineurs, en sachant qu’elle sera marquée à vie, à jamais », a-t-il déclaré, remerciant la mère et la fille agressée pour avoir courageusement pris la parole sur cet abus.

Membre sud-africain de la Congrégation des Missionnaires de Mariannhill (MCM), l'évêque a aussi exprimé sa gratitude envers les personnes qui se sont rassemblées dans les rues pour exprimer leur opposition à la violence basée sur le genre et pour demander justice pour les victimes et les survivants de cette violence.

Il a exhorté les forces de l'ordre à être efficaces dans la gestion des affaires d'abus et a appelé le système judiciaire à se concentrer sur la protection des victimes et des survivants, plutôt que de favoriser les auteurs, notamment ceux de haut rang social qui cherchent à protéger leur réputation.

L'évêque catholique a également abordé le lien signalé entre l'abus d'alcool et la violence basée sur le genre, ainsi que la criminalité en général, en disant : « De nombreux accidents de la route que nous avons sont dus à l'abus d'alcool. »

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Le leader de l'Église catholique a exprimé ses préoccupations concernant l'accès facile à l'alcool, notamment dans les quartiers résidentiels, pour les personnes de tous âges, y compris les mineurs et les jeunes. Il a souligné l'abus d'alcool comme un défi majeur dans le pays.

Mgr Victor a exprimé son appréciation envers ceux qui travaillent dans le Département de l'Action Sociale, en disant : « Ils accomplissent leur travail et leur ministère avec une grande dévotion. »

Sabrine Amboka