"Pendant les funérailles, elles (les femmes) sont là pour réconforter les endeuillés, les soigner, prêcher la Parole de Dieu et diriger les rites funéraires... Ce sont elles qui sont là avec les mourants, leur donnant le pain de vie, surtout dans les cas où le Prêtre n'est pas présent", dit-il.
"Nous apprécions ces femmes et nous reconnaissons qu'en ce mois d'août, qui est très important pour nous en tant que catholiques, est le mois de l'Assomption de Notre-Dame, la patronne de l'Afrique australe. Nous apprécions leur don total, leur générosité de cœur et leurs sacrifices", déclare Mgr Phalana.
Il note que dans certains postes du diocèse, les prêtres ne peuvent rendre visite aux gens qu'une ou deux fois par mois, et que pendant les périodes où le prêtre est absent, des femmes ministres laïques dirigent les services et, là où il y a un tabernacle, les femmes donnent également la Sainte Communion.
Le prélat qui défend l'égalité des sexes décourage le sentiment de domination d'un sexe contre l'autre qui, dit-il, se manifeste dans l'Église.
"Je ne crois pas à la domination, en particulier à la domination des femmes par les hommes. Je crois que ce n'est pas la volonté de Dieu. Nous devenons plus pauvres en tant que diocèse sans expérience des femmes", dit-il.
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"Il n'y a pas de place pour la domination et l'agression contre les femmes dans notre diocèse. Je sais que la position patriarcale traditionnellement inflexible des Églises exclut les femmes de tout rôle majeur de direction et de prise de décision au sein de l'Église", déclare Mgr Phalana.
Il appelle l'Église d'Afrique du Sud à écouter le cri des femmes dans l'Église, en particulier celles qui utilisent la langue anglaise, qu'il dit parfois sexiste dans ses hymnes, "dans nos textes et dans nos prières". ”
Selon l'évêque de Klerksdorp, le pape François est très sensible à la question du langage inclusif et a demandé aux conférences épiscopales des pays anglophones de délibérer sur cette question et de guider l'Église dans son cheminement.
"Nous devons travailler avec les bonnes relations et l'Eglise catholique a beaucoup à faire dans ce domaine. Nous ne pouvons pas tolérer la liturgie des hommes. Elle doit être une liturgie d'hommes et de femmes qui sont des membres égaux du Corps du Christ. Nous sommes une Église qui parle de justice et qui doit d'abord être juste dans ses actions", déclare Mgr Phalana.
Il ajoute : "Vérifions le langage sexiste et travaillons peut-être à l'éradiquer. Je sais que nous sommes parfois pris dans cette guerre idéologique au sein de l'Église, qui se manifeste fortement en Amérique où il y a une guerre entre ceux qui sont ouverts à un langage inclusif et ceux qui sont inflexibles sur le fait que nous continuons à utiliser un langage exclusif".
Selon lui, ceux qui se font les champions d'un langage exclusif estiment que le langage inclusif est l'œuvre du diable et le signe que l'Église est en train de succomber au féminisme.
Il fait allusion à des chants qui désignent collectivement tous les chrétiens comme "fils de Dieu" et affirme que ces chants ne tiennent pas compte de la langue.
Selon le prélat sud-africain de 59 ans, le rôle traditionnel des femmes dans l'Église est de prier, de payer, d'obéir, de nettoyer l'Église, de disposer les fleurs et de laver les vêtements de l'autel et de rentrer chez elles.
"Aujourd'hui, cependant, l'Église a des rôles ouverts aux femmes et, grâce à Dieu, elles les exercent dans notre diocèse", dit-il, en faisant allusion à des postes tels que proclamateurs de la Parole de Dieu, ministres extraordinaires de la Sainte-Communion, servants d'autel, catéchistes, membres des comités financiers des paroisses, comme quelques-uns des rôles que les femmes peuvent occuper.
Il note en outre qu'au cours des dix dernières années, l'Église a vu de plus en plus de nominations de femmes dans les Dicastères du Vatican et les départements du Saint-Siège, le pape François ayant créé une commission pour étudier le rôle des femmes diacres dans l'Église primitive.
"Les femmes peuvent-elles devenir diacres dans l'Église catholique où les ordinations sont réservées aux hommes", pose le prélat, et ajoute : "Le Pape François est vraiment intéressé et a mis sur pied cette commission, peut-être pour voir de telles possibilités au sein de l'Église catholique".