A la perspective que Jésus puisse échouer et mourir sur la croix, Pierre lui-même résiste et lui dit : "A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera jamais ! (v. 22)", raconte le Pape. "Il croit en Jésus ; il veut le suivre, mais n'accepte pas que sa gloire passe par la Passion".
Il a dit "pour Pierre et les autres disciples - mais pour nous aussi ! - la croix est quelque chose d'inconfortable, un "scandale"", ajoutant que pour Jésus, le vrai "scandale" serait d'échapper à la croix et d'éviter la volonté du Père, "la mission que le Père lui a confiée pour notre salut".
Selon le Pape François, "c'est pourquoi Jésus répond à Pierre : 'Va derrière moi, Satan ! Tu es un scandale pour moi, car tu n'es pas du côté de Dieu, mais du côté des hommes".
Dans l'Evangile, Jésus s'adresse ensuite à tous en leur disant que pour être son disciple, il doit "se renier lui-même, prendre sa croix et me suivre", poursuit le Pape.
Il a souligné que "dix minutes plus tôt" dans l'Evangile, Jésus avait loué Pierre et lui avait promis d'être le "rocher" sur lequel il avait fondé son Eglise. Ensuite, il l'appelle "Satan".
"Comment peut-on comprendre cela ? Cela nous arrive à tous ! Dans les moments de dévotion, de ferveur, de bonne volonté, de proximité avec notre prochain, nous regardons Jésus et nous avançons ; mais dans les moments où la croix arrive, nous fuyons", a-t-il déclaré.
"Le diable, Satan - comme Jésus le dit à Pierre - nous tente", a-t-il ajouté. "C'est du mauvais esprit, c'est du diable de nous éloigner de la croix, de la croix de Jésus".
Le Pape François a décrit les deux attitudes que le disciple chrétien est appelé à avoir : renoncer à soi-même, c'est-à-dire se convertir, et prendre sa croix.
"Il ne s'agit pas seulement de supporter les tribulations quotidiennes avec patience, mais de supporter avec foi et responsabilité cette partie de l'effort et cette partie de la souffrance qu'implique la lutte contre le mal", a-t-il déclaré.
Ainsi, la tâche de "prendre la croix" devient une participation avec le Christ au salut du monde", a-t-il déclaré. "Dans cette optique, nous permettons à la croix accrochée au mur à la maison, ou au petit que nous portons autour du cou, d'être un signe de notre désir d'être unis au Christ en servant avec amour nos frères et sœurs, en particulier les plus petits et les plus fragiles".