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Le Pape François : La Croix nous rappelle les sacrifices de la vie chrétienne

Le Pape François lors de l'Angélus le 21 juin 2020. Vatican Media. Le Pape François lors de l'Angélus le 21 juin 2020.
Vatican Media.

Le Pape François a déclaré que dimanche, le crucifix que nous portons ou accrochons au mur n'est pas censé être décoratif, mais un rappel de l'amour de Dieu et des sacrifices qu'implique la vie chrétienne.

"La croix est le signe sacré de l'amour de Dieu et un signe du sacrifice de Jésus, et ne doit pas être réduite à un objet superstitieux ou à un collier ornemental", a déclaré le Pape dans son discours lors de l'Angélus le 30 août.

Parlant d'une fenêtre donnant sur la place Saint-Pierre, il a expliqué que "par conséquent, si nous voulons être des disciples [de Dieu], nous sommes appelés à l'imiter, en dépensant notre vie sans réserve par amour de Dieu et du prochain".

"La vie des chrétiens est toujours une lutte", a souligné François avant d’ajouter, "La Bible dit que la vie du croyant est un militantisme : lutte contre le mauvais esprit, lutte contre le Mal".

L'enseignement du Pape était centré sur la lecture de l'Evangile de Saint Matthieu, lorsque Jésus commence à révéler à ses disciples qu'il doit aller à Jérusalem, souffrir, être tué et, le troisième jour, être ressuscité.

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A la perspective que Jésus puisse échouer et mourir sur la croix, Pierre lui-même résiste et lui dit : "A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera jamais ! (v. 22)", raconte le Pape. "Il croit en Jésus ; il veut le suivre, mais n'accepte pas que sa gloire passe par la Passion".

Il a dit "pour Pierre et les autres disciples - mais pour nous aussi ! - la croix est quelque chose d'inconfortable, un "scandale"", ajoutant que pour Jésus, le vrai "scandale" serait d'échapper à la croix et d'éviter la volonté du Père, "la mission que le Père lui a confiée pour notre salut".

Selon le Pape François, "c'est pourquoi Jésus répond à Pierre : 'Va derrière moi, Satan ! Tu es un scandale pour moi, car tu n'es pas du côté de Dieu, mais du côté des hommes".  

Dans l'Evangile, Jésus s'adresse ensuite à tous en leur disant que pour être son disciple, il doit "se renier lui-même, prendre sa croix et me suivre", poursuit le Pape.

Il a souligné que "dix minutes plus tôt" dans l'Evangile, Jésus avait loué Pierre et lui avait promis d'être le "rocher" sur lequel il avait fondé son Eglise. Ensuite, il l'appelle "Satan".

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"Comment peut-on comprendre cela ? Cela nous arrive à tous ! Dans les moments de dévotion, de ferveur, de bonne volonté, de proximité avec notre prochain, nous regardons Jésus et nous avançons ; mais dans les moments où la croix arrive, nous fuyons", a-t-il déclaré.

"Le diable, Satan - comme Jésus le dit à Pierre - nous tente", a-t-il ajouté. "C'est du mauvais esprit, c'est du diable de nous éloigner de la croix, de la croix de Jésus".

Le Pape François a décrit les deux attitudes que le disciple chrétien est appelé à avoir : renoncer à soi-même, c'est-à-dire se convertir, et prendre sa croix.

"Il ne s'agit pas seulement de supporter les tribulations quotidiennes avec patience, mais de supporter avec foi et responsabilité cette partie de l'effort et cette partie de la souffrance qu'implique la lutte contre le mal", a-t-il déclaré.

Ainsi, la tâche de "prendre la croix" devient une participation avec le Christ au salut du monde", a-t-il déclaré. "Dans cette optique, nous permettons à la croix accrochée au mur à la maison, ou au petit que nous portons autour du cou, d'être un signe de notre désir d'être unis au Christ en servant avec amour nos frères et sœurs, en particulier les plus petits et les plus fragiles".

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"Chaque fois que nous fixons notre regard sur l'image du Christ crucifié, contemplons que lui, en tant que vrai Serviteur du Seigneur, a accompli sa mission, en donnant la vie, en versant son sang pour le pardon des péchés", a-t-il dit, priant que la Vierge Marie intercède pour "nous aider à ne pas reculer face aux épreuves et aux souffrances que le témoignage de l'Evangile implique pour nous tous".

Après l'Angélus, le Pape François a fait part de sa préoccupation pour "les tensions dans la région de la Méditerranée orientale, minées par diverses manifestations d'instabilité". Ses commentaires ont fait référence aux tensions croissantes entre la Turquie et la Grèce sur les ressources énergétiques dans les eaux de la Méditerranée orientale.

"S'il vous plaît, j'en appelle à un dialogue constructif et au respect du droit international pour résoudre les conflits qui menacent la paix des peuples de cette région", a-t-il exhorté.

François a également noté la prochaine célébration de la Journée mondiale de prière pour le soin de la création, qui aura lieu le 1er septembre.

A partir de cette date, et jusqu'au 4 octobre, nous célébrerons le "Jubilé de la Terre" avec nos frères chrétiens de diverses églises et traditions, pour commémorer l'institution, il y a 50 ans, de la Journée de la Terre", a-t-il déclaré.