Il a ajouté : "Des idées fausses ont entouré cette loi de désinformation et de mensonges délibérés de la part de personnes qui n'ont peut-être pas lu et digéré personnellement et complètement les dispositions de la loi. Nous considérons qu'il est approprié et responsable de nous présenter devant vous et d'autres instances pour donner ces explications".
Répondant aux allégations soulevées par les dirigeants du CAN selon lesquelles la loi sanctionnée le 7 août par le président Buhari vise à contrôler les activités de l'église, M. Enang a fait remarquer que la CAMA 2020 n'a fait qu'abroger et remplacer la loi sur les sociétés et les affaires connexes (CAMA) de 1990 sans aucune modification.
"Il est pertinent de préciser qu'après un examen attentif des deux dispositions, il est clair que les deux dispositions sont identiques et qu'il n'y a pas de nouvelle importation dans la CAMA 2020, à l'exception des quelques mots clés soulignés pour les besoins de la mise en évidence", a-t-il déclaré.
Les dirigeants chrétiens de ce pays d'Afrique de l'Ouest ont contesté la loi, qui permet la création d'une commission chargée de réglementer, de coordonner et de contrôler les organisations non gouvernementales, en demandant au président du pays de la renvoyer au Parlement pour qu'elle soit amendée.
Faisant référence à CAMA 2020 dans leur déclaration du 20 août, les dirigeants chrétiens, dont des représentants du Secrétariat catholique du Nigeria (CNS), ont déclaré : "La loi, pour le moins, est inacceptable, impie, répréhensible, et un vent mauvais qui ne souffle sur personne de bon. C'est une bombe à retardement qui attend d'exploser".
Parmi les points litigieux que les dirigeants du corps chrétien mettent en évidence, on trouve la section 839 (1) & (2), qui dit : "habilite la Commission à suspendre les administrateurs d'une association (dans ce cas, l'église) et à nommer les directeurs intérimaires pour gérer les affaires de l'association pour certaines raisons données".
Dans sa réponse à cette affirmation lors de la réunion du 1er septembre, M. Enang a fait référence à la CAMA 1990 en insistant sur le fait que ses dispositions sont les mêmes que celles de la nouvelle loi et que la tutelle ne devrait donc pas être un sujet de discorde puisque rien n'a changé.
Toute question découlant de la CAMA 2020, a fait observer le représentant du gouvernement, "ne peut que raisonnablement générer l'amélioration, l'amendement et l'incorporation des meilleures pratiques internationales comme dans d'autres États-nations ainsi que des orientations à partir du jugement du tribunal sur les questions y afférentes dans la CAMA 2020 objet de ce mémoire".
Pour aller de l'avant, M. Enang a informé les dirigeants du RCA qu'avec la loi ayant été sanctionnée, le président "ne peut plus agir, sauf, pour une bonne raison, pour proposer des amendements sur les conseils des fonctionnaires prévus".
"La mesure appropriée que votre corps ou toute autre personne pourrait prendre est de parrainer un projet d'amendement à la loi pour soit supprimer entièrement toute disposition considérée comme offensante, soit proposer une reformulation pour refléter votre point de vue réfléchi", a-til conseillé aux dirigeants chrétiens.