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Un an après la deuxième visite du Pape François, l'Église en Afrique renouvelle son engagement en faveur de la paix

Les dirigeants de l'Église catholique en Afrique ont, dans une déclaration partagée avec ACI Afrique, annoncé une semaine de commémoration du premier anniversaire de la deuxième visite du Pape François dans trois pays d'Afrique subsaharienne, rappelant que le voyage du Pape au Mozambique, à Madagascar et en île Maurice du 4 au 10 septembre 2019 a été une joie pour le peuple de Dieu en Afrique.

Dans cette déclaration, les dirigeants du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) affirment que les célébrations de l'anniversaire qui débuteront le vendredi 4 septembre seront axées sur un engagement renouvelé en faveur de la paix, de la fin de la pauvreté et de la préservation de l'environnement en tant que foyer pour tous.

"Bien que la visite ait eu lieu dans les villes de Maputo, Antananarivo et Port Louis, le pape François a visité l'Afrique et ses îles, et pas seulement les trois villes", déclare la direction du SCEAM dans la déclaration signée par le père Rafael Simbine Junior, secrétaire général adjoint et coordinateur de la commission d'évangélisation du SCEAM.

Le message des dirigeants du SCEAM est un appel au peuple de Dieu à travers le continent pour qu'il se souvienne des paroles du Saint-Père lorsqu'il a fait une tournée en Afrique il y a un an, en mettant l'accent sur la paix et la réconciliation, la lutte contre la pauvreté et la conservation de l'environnement.

Nous réitérons l'appel du pape François à dire continuellement "non à la violence et oui à la paix". Tous doivent se donner la main pour mettre fin à la pauvreté et tous doivent participer activement aux soins de notre foyer commun", déclarent les dirigeants du SCEAM, qui ajoutent : "Nous remercions le Pape François, messager de l'espoir, héraut de la paix et défenseur de la réconciliation".

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Les chefs d'église d'Afrique et de Madagascar constatent avec inquiétude qu'en dépit du message de réconciliation chaleureux du Pape François au peuple du Mozambique, les cas de violence sont montés en flèche dans ce pays d'Afrique australe.

"Une année s'est écoulée depuis la visite mémorable du Pape François en Afrique. En effet, la chaleur de sa présence et la richesse de ses messages sont encore ressenties par les personnes de bon cœur", déclarent les dirigeants dans la déclaration partagée avec ACI Afrique le 3 septembre, la veille du début de la semaine de commémoration.

Ils ont ajouté : "Néanmoins, des actes de violence brutaux sont encore observés dans différents pays africains, dont l'un de ceux que le Saint-Père a visité l'année dernière (Mozambique)".

En outre, les dirigeants de l'Eglise notent qu'il semble y avoir peu ou pas de signes vers une coexistence pacifique ou harmonieuse, l'unité, la sécurité alimentaire, un environnement propre dans la plupart des régions du continent et des nations insulaires.

S'adressant aux dirigeants de l'Église catholique au Mozambique lors de sa visite pastorale, le Pape François a déclaré que l'Église dans le pays devait éviter de faire partie des conflits et des divisions, mais qu'elle devait s'efforcer de rendre visite aux autres et d'encourager le dialogue et les solutions.

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"L'Église au Mozambique est invitée à être l'Église de la Visitation", a déclaré le Pape François aux évêques, aux prêtres, aux séminaristes, aux religieux et religieuses, aux consacrés et aux catéchistes du Mozambique lors de son discours du 5 septembre 2019 à Maputo.

L'Église au Mozambique, a ajouté le Saint-Père, "ne peut pas faire partie du problème de rivalité, d'irrespect et de division qui oppose les uns aux autres, mais plutôt une porte vers des solutions, un espace où le respect, l'échange et le dialogue sont possibles".

Dans cette déclaration de sept pages, les responsables du SCEAM affirment que trois mots ont symbolisé le voyage pastoral du pape François en Afrique en 2019 : Paix, espoir et réconciliation.

Au Mozambique, la devise était "Espoir, paix et réconciliation", à Madagascar, "Semeur de paix et d'espoir" et à Maurice, "Pèlerin de la paix".

"Ces trois mots résument la faim non seulement de ces trois pays, mais de toute l'Afrique et de ses îles. Ainsi, le Pape François est venu en Afrique en tant que messager d'espoir", disent les dirigeants du SCEAM, rappelant les paroles du pape François qui a dit : "Je vais en Afrique en tant que messager de paix et de réconciliation".

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Pour le Pape François, la paix n'est pas seulement l'absence de guerre, disent les dirigeants du SCEAM qui réitèrent le message du Saint-Père selon lequel pour rendre la réconciliation possible, il faut surmonter les temps de division et de violence, de xénophobie et de tribalisme.

"Dans ce contexte, nous devons relever le défi d'accueillir et de protéger les migrants qui arrivent à la recherche d'un travail et de meilleures conditions de vie pour leurs familles, de défendre les rencontres œcuméniques et interreligieuses et de trouver des moyens de promouvoir la collaboration entre tous - chrétiens, religions traditionnelles, musulmans - pour un meilleur avenir de l'Afrique", déclarent les dirigeants du SCEAM.

Les dirigeants expriment également leur engagement envers l'appel du Pape François à l'Église à participer activement aux questions sociales qui ont un impact sur le bien-être du peuple de Dieu. "On ne peut plus dire que la religion se limite à la sphère privée, qui ne sert qu'à préparer les âmes au ciel. Nous savons que Dieu désire le bonheur de ses enfants sur cette terre aussi, même s'ils sont appelés à la plénitude éternelle, car il a créé toutes choses à notre profit, afin que tous puissent en jouir", affirment les dirigeants du SCEAM dans leur dernière déclaration.

Le Pape François a déclaré aux évêques de Madagascar que l'Église catholique devrait participer à la vie publique afin de promouvoir le bien commun et que les évêques ne devraient pas avoir peur d'exprimer leurs opinions sur les questions qui touchent les membres de leur société.

La conversion chrétienne exige de revoir en particulier les domaines et les aspects de la vie "liés à l'ordre social et à la poursuite du bien commun", a déclaré le pape dans son discours du 7 septembre 2019 dans la cathédrale d'Andohalo à Antananarivo, la capitale de Madagascar.

Le Saint-Père a ajouté : "Par conséquent, personne ne peut exiger que la religion soit reléguée au sanctuaire intérieur de la vie personnelle, sans influence sur la vie sociétale et nationale, sans souci de la solidité des institutions civiles, sans droit de donner un avis sur les événements qui touchent la société. ”

En ce qui concerne la lutte contre la pauvreté, les dirigeants du SCEAM ont exprimé leur préoccupation quant au fait que l'Afrique est une terre riche et pourtant si pauvre, "pleine de richesses naturelles et culturelles, mais paradoxalement avec une énorme partie de sa population en dessous du niveau de pauvreté". ”

Faisant écho au Pape François, les dirigeants du SCEAM affirment que la seule façon pour l'Afrique et Madagascar de sortir de la pauvreté est un effort accru dans la lutte contre la corruption, qui entraîne la population dans une spirale de pauvreté dont il est difficile de sortir.

En ce qui concerne la nécessité de préserver l'environnement, les dirigeants du SCEAM affirment que le développement ne peut se faire sans prêter attention et prendre soin de la création, "notre maison commune".

Pendant ce temps, l'Église du Mozambique termine sa semaine de foi et d'engagement social qui a été organisée pour commémorer le premier anniversaire de la visite pastorale du pape François dans ce pays d'Afrique australe.

La direction du Département social de la Conférence épiscopale du Mozambique (CEM), qui comprend différentes commissions sociales, a expliqué à ACI Afrique que les célébrations d'une semaine qui devraient se terminer le samedi 5 septembre seront marquées par des réflexions spirituelles dans tous les diocèses du pays.