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Le Pape François : "Tout est grâce. Notre salut est la grâce. Notre sainteté est une grâce"

Le Pape François lors de l'Angélus du 13 septembre 2020. Vatican Media. Le Pape François lors de l'Angélus du 13 septembre 2020.
Vatican Media.

La grâce de Dieu n'est pas quelque chose que nous méritons, mais il nous la donne quand même, a déclaré dimanche le Pape François lors de son discours hebdomadaire à l'Angélus.

L'action de Dieu "est plus que juste, en ce sens qu'elle va au-delà de la justice et se manifeste dans la grâce", a déclaré le Pape le 20 septembre. "Tout est grâce. Notre salut est la grâce. Notre sainteté est grâce. En nous donnant la grâce, il nous donne plus que ce que nous méritons".

S'exprimant depuis une fenêtre du palais apostolique, le Pape François a dit aux personnes réunies sur la place Saint-Pierre que "Dieu paie toujours le maximum".

"Il ne reste pas en demi-paiement. Il paie tout", a-t-il déclaré.

Dans son message, le Pape a réfléchi à la lecture de l'Evangile de la journée, tiré de Saint Matthieu, dans lequel Jésus raconte la parabole du maître qui engage des ouvriers pour travailler dans sa vigne.

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Le maître engage des ouvriers à des heures différentes, mais à la fin de la journée, il paie à chacun d'eux le même salaire, ce qui contrarie ceux qui ont commencé à travailler les premiers, a expliqué François.

"Et ici", a dit le Pape, "nous comprenons que Jésus ne parle pas de travail et de juste salaire, ce qui est un autre problème, mais du Royaume de Dieu et de la bonté du Père céleste qui vient continuellement inviter et payer le maximum à chacun".

Dans la parabole, le maître dit aux travailleurs malheureux : "N'étiez-vous pas d'accord avec moi pour le salaire journalier habituel ? Prenez ce qui est à vous et partez. Et si je souhaite donner à ce dernier le même salaire que toi ? Ou ne suis-je pas libre de faire ce que je veux avec mon propre argent ? Es-tu envieux parce que je suis généreux ?"

En terminant la parabole, Jésus dit à ses disciples : "Ainsi, les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers."

Le Pape François a expliqué que "celui qui raisonne avec la logique humaine, c'est-à-dire celle des mérites acquis avec son habileté, est le premier à se trouver en dernier".

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Il a cité l'exemple du Bon Voleur, l'un des criminels crucifiés à côté de Jésus, qui s'est converti sur la croix.

Le Bon Voleur "a "volé" le ciel au dernier moment de sa vie : c'est la grâce, ainsi agit Dieu. Même avec nous tous", a déclaré François.

"D'autre part, ceux qui essaient de penser à leurs propres mérites échouent ; celui qui se confie humblement à la miséricorde du Père, en fin de compte - comme le Bon Voleur - se trouve le premier", a-t-il dit.

"Que la Très Sainte Vierge Marie nous aide à ressentir chaque jour la joie et l'étonnement d'être appelés par Dieu à travailler pour lui, dans son champ qui est le monde, dans sa vigne qui est l'Eglise. Et d'avoir son amour, l'amitié de Jésus, comme seule récompense", a-t-il prié.

Le Pape a dit qu'une autre leçon que la parabole enseigne est l'attitude du maître face à l'appel.

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Le maître se rend cinq fois sur la place pour appeler les gens à travailler pour lui. Cette image d'un propriétaire allant chercher des ouvriers pour son vignoble "est touchante", a-t-il noté.

Il a expliqué que le "maître représente Dieu qui appelle tout le monde et qui appelle toujours, à tout moment. Dieu agit ainsi aujourd'hui aussi : il continue à appeler tout le monde, à tout moment, pour les inviter à travailler dans son Royaume".

Et les catholiques sont appelés à accepter et à imiter cela, a-t-il souligné. Dieu nous cherche constamment "parce qu'il veut que personne ne soit exclu de son dessein d'amour".

C'est ce que l'Église doit faire, a-t-il dit, "en sortant toujours ; et quand l'Église ne sort pas, elle tombe malade de tant de maux que nous avons dans l'Église".

"Et pourquoi ces maladies dans l'Église ? Parce qu'elle ne sort pas. Il est vrai que lorsque l'on sort, il y a le danger d'un accident. Mais il vaut mieux qu'une Église endommagée sorte, pour proclamer l'Évangile, qu'une Église malade à cause de la fermeture", a-t-il ajouté.

"Dieu sort toujours, parce qu'il est Père, parce qu'il aime. L'Église doit faire de même : toujours sortir".