"La lutte contre la corruption", a déclaré le père Guerrero, "outre qu'elle représente une obligation morale et un acte de justice, elle nous permet également de lutter contre le gaspillage dans une période aussi difficile en raison des conséquences économiques de la pandémie, qui touche le monde entier et touche en particulier les plus faibles, comme l'a rappelé à plusieurs reprises le pape François".
Le Secrétariat à l'économie a pour mission de superviser les structures et les activités administratives et financières du Vatican. Le Bureau de l'Auditeur général supervise une évaluation financière annuelle de chaque dicastère de la Curie romaine. Les statuts du bureau de l'auditeur général le décrivent comme "l'organe anti-corruption du Vatican".
Un représentant du Vatican a abordé le sujet de la corruption lors d'une réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) le 10 septembre.
Mgr Charles Balvo, chef de la délégation du Saint-Siège au Forum économique et environnemental de l'OSCE, a dénoncé "le fléau de la corruption" et a appelé à "la transparence et la responsabilité" dans la gouvernance financière.
Le Pape François lui-même a reconnu la corruption au Vatican lors d'une conférence de presse en vol l'année dernière. A propos des scandales financiers du Vatican, il a déclaré que les fonctionnaires "ont fait des choses qui ne semblent pas "propres"".
La loi de juin sur les contrats visait à montrer que le Pape François est sérieux quant à son engagement fréquemment déclaré en faveur de la réforme interne.
La nouvelle réglementation se concentre également sur le contrôle des dépenses, car le Vatican doit faire face à une réduction des recettes de 30 à 80 % au cours du prochain exercice fiscal, selon un rapport interne.
Dans le même temps, le Saint-Siège fait l'objet d'enquêtes menées par les procureurs du Vatican, qui se penchent sur des transactions et des investissements financiers suspects au Secrétariat d'État du Vatican, ce qui pourrait déclencher une surveillance accrue de la part des régulateurs bancaires européens.
Àpartir du 29 septembre, Moneyval, l'organisme de surveillance du Conseil de l'Europe chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent, doit effectuer une inspection sur place de deux semaines au Saint-Siège et au Vatican, la première depuis 2012.
Carmelo Barbagallo, président de l'Autorité d'information financière du Vatican, a qualifié l'inspection de "particulièrement importante".