Elle a indiqué qu'il existe aujourd'hui des situations particulières qui nécessitent "une intervention plus claire et plus précise de la part de l'Église", pour réaffirmer le message de l'Évangile et son expression dans les enseignements doctrinaux de base du Magistère, en particulier pour les malades et les mourants et ceux qui sont en contact avec eux.
L'euthanasie, affirme la lettre de la CDF, est "un acte intrinsèquement mauvais, en toute situation ou circonstance" et "toute coopération matérielle formelle ou immédiate à un tel acte est un péché grave contre la vie humaine".
"L'euthanasie et le suicide assisté sont toujours le mauvais choix", dit-elle, car, comme l'a écrit Saint Jean-Paul II dans Evangelium vitae, "l'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, puisqu'il s'agit du meurtre délibéré et moralement inacceptable d'une personne humaine". Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole écrite de Dieu, elle est transmise par la Tradition de l'Église et enseignée par le Magistère ordinaire et universel".
Il n'y a pas non plus "de droit de disposer arbitrairement de sa vie", poursuit-il, c'est pourquoi "aucun travailleur de la santé ne peut être contraint d'exécuter un droit inexistant".
Il est également "gravement injuste de promulguer des lois qui légalisent l'euthanasie ou qui justifient et soutiennent le suicide", a déclaré la congrégation, et "de telles lois frappent le fondement de l'ordre juridique : le droit à la vie soutient tous les autres droits, y compris l'exercice de la liberté".
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"L'existence de telles lois blesse profondément les relations humaines et la justice, et menace la confiance mutuelle entre les êtres humains", poursuit le document. "La légitimation du suicide assisté et de l'euthanasie est un signe de la dégradation des systèmes juridiques".
La CDF a expliqué que selon l'enseignement de l'Eglise, l'euthanasie "est un acte d'homicide qu'aucune fin ne peut justifier et qui ne tolère aucune forme de complicité ou de collaboration active ou passive".
Le document ajoute que : "Ceux qui approuvent les lois d'euthanasie et de suicide assisté deviennent donc complices d'un péché grave que d'autres exécuteront. Ils sont également coupables de scandale car par ces lois ils contribuent à la déformation de la conscience, même chez les fidèles".
S'ôter la vie rompt la relation avec Dieu et avec les autres. "Le suicide assisté aggrave la gravité de cet acte parce qu'il implique un autre dans son propre désespoir", indique le document.
La réponse chrétienne à ces actes est d'offrir l'aide nécessaire à une personne pour se débarrasser de ce désespoir, a-t-il souligné, et non de se livrer à une "fausse condescendance".
Le commandement "ne pas tuer" ... est en fait un oui à la vie que Dieu garantit, et il "devient un appel à l'amour attentif qui protège et promeut la vie de son prochain", dit la lettre.
"Le chrétien sait donc que la vie terrestre n'est pas la valeur suprême. Le bonheur ultime est au ciel. Le chrétien ne s'attend donc pas à ce que la vie physique se poursuive lorsque la mort est manifestement proche. Le chrétien doit aider les mourants à se libérer du désespoir et à placer leur espoir en Dieu".
La lettre affirme que c'est "un acte suprême de charité" d'assister spirituellement le chrétien au moment de sa mort.
"La mort est un moment décisif dans la rencontre de la personne humaine avec Dieu le Sauveur. L'Église est appelée à accompagner spirituellement les fidèles dans cette situation, en leur offrant les "ressources de guérison" que sont la prière et les sacrements".