L'IRCU, qui rassemble des représentants de sept organisations religieuse du pays, dont la Conférence épiscopale d'Ouganda (UEC), a la gouvernance comme l'un de ses principaux piliers, grâce auquel la bonne gouvernance et des sondages indépendants, libres et équitables sont encouragés.
Suite à l'interdiction des rassemblements de campagne annoncée par la commission électorale ougandaise en juin et aux conseils donnés par la suite aux candidats d'utiliser les médias pour interagir avec leurs électorats respectifs, la direction de cette organisation interreligieuse de 19 ans a dénoncé l'inégalité d'accès aux médias et les brutalités policières.
Dans leur déclaration du mois d'août, les chefs religieux ont appelé les acteurs politiques et les responsables électoraux du pays à "s'engager dans un dialogue gagnant-gagnant sur la manière d'accéder équitablement à l'espace médiatique ; sur la manière d'appliquer uniformément les réglementations et de s'accorder sur le mode de campagne".
Par leur initiative intitulée "Travailler ensemble pour des élections pacifiques, crédibles, libres et équitables en 2020/21", les membres de l'IRCU ont exprimé leur volonté de travailler avec les différentes parties prenantes pour relever les défis existants qui, selon eux, sapent la croissance de la démocratie du pays.
Les défis, ont-ils dit, comprennent la tendance à la baisse du respect de la liberté d'expression, le rétrécissement de l'espace civique et politique, et les préoccupations concernant la monétisation croissante des élections.
Ils ont également fait part de leurs préoccupations concernant la violence lors des élections, les difficultés persistantes liées à la participation limitée des femmes, des jeunes et des personnes handicapées aux élections, le manque d'égalité d'accès aux médias et l'apathie flagrante de l'électorat.
La direction de l'IRCU a également été à l'origine des "tout premiers" débats des candidats à la présidence du pays qui ont eu lieu avant les élections générales de 2016, une étape importante réalisée en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Forum des aînés (TEFU).
Selon les dirigeants de l'IRCU, les Ougandais ont apprécié les débats et ont encouragé l'organisation à envisager de les institutionnaliser dans la politique du pays.
Les chefs religieux ont également annoncé la "deuxième édition des débats des candidats à la présidence et aux circonscriptions" à une date qui, selon eux, "sera annoncée dès que les campagnes présidentielle et parlementaire commenceront".
"Les débats des candidats constituent un forum ou une plate-forme neutre et digne où les candidats ou les dirigeants politiques ont la possibilité de vendre leur programme à l'électorat et, dans le cas de l'Ouganda, de s'engager à organiser des élections équitables, pacifiques et crédibles", a déclaré la direction de l'IRCU.