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A l'occasion de la Journée internationale de la non-violence, un évêque au Soudan du Sud plaide pour une "communication non violente"

« Non-violence », le revolver noué exposé au Siège de l’ONU à New York, est une sculpture réalisée par Fredrik Reuterswärd et un cadeau du Gouvernement du Luxembourg aux Nations Unies. Domaine Public « Non-violence », le revolver noué exposé au Siège de l’ONU à New York, est une sculpture réalisée par Fredrik Reuterswärd et un cadeau du Gouvernement du Luxembourg aux Nations Unies.
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À l'occasion de la Journée internationale de la non-violence, célébrée le 2 octobre, un prélat du Soudan du Sud a encouragé l'utilisation de récits positifs dans les interactions humaines, affirmant que la "communication non violente" renforce la coexistence pacifique.

"Aujourd'hui, en ce jour de non-violence, je vous encourage à utiliser une communication non violente et cela nous amène à tout ce que nous faisons dans notre façon de parler. Utilisons des mots qui sont réellement bons pour améliorer la coexistence dans notre pays", déclare Mgr Eduardo Hiiboro Kussala dans son enregistrement audio partagé avec ACI Afrique.

Dans le message audio du 2 octobre, Mgr Hiiboro met en évidence diverses manifestations de négativité.

"Il y a tant de violence en nous et la seule façon de les faire sortir est de les communiquer", déclare l'Ordinaire du diocèse de Tombura-Yambio au Soudan du Sud.

Il poursuit en faisant référence aux manifestations d'émotions violentes qui se trouvent chez les gens : "Nous les communiquons, peut-être, en frappant quelqu'un, nous les communiquons en diffusant des insultes, nous communiquons en utilisant des mots inappropriés qui n'unissent pas, des mots qui ne rassemblent pas les gens". 

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Mgr Hiiboro poursuit en exprimant ses préoccupations concernant la solidarité exclusive basée sur la tribu au Soudan du Sud, en disant qu'il y a "un sens très aigu du tribalisme, de l'ethnicité, de l'ethnicité négative" dans la nation d'Afrique de l’est. 

"Nous stigmatisons certaines communautés ethniques comme étant terribles et pas bonnes. Parce que des individus de certaines tribus ont fait des erreurs, nous généralisons et disons que c'est la tribu entière", dit le prélat sud-soudanais.

Il encourage le peuple de Dieu dans ce pays de neuf ans à "apprendre à apprécier toutes les différentes communautés ethniques de notre pays", en faisant des affirmations positives sur leurs frères et sœurs d'autres tribus en leur absence.

"Si nous parlons bien des individus même en leur absence, tant de choses peuvent s'améliorer dans notre pays", déclare l'évêque de 56 ans.

Il appelle les différents groupes du pays à encourager les récits positifs dans leurs interactions, y compris les dirigeants politiques, les fonctionnaires, les chefs religieux et les journalistes, entre autres.

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"Les médias sont si délicats parce que vous êtes la voix du peuple. Si vous écrivez une petite chose sur les médias sociaux, elle est transmise à des milliards de personnes. Si le message tue un individu, il tuera la société et toute la communauté", déclare Mgr Hiiboro. 

Aux hommes politiques et aux fonctionnaires, il dit : "Les fonctionnaires sont appelés honorables. Honorable est quelqu'un qui est respectueux. Il est donc impossible que la voix d'une personne honorable exprime des mots très inappropriés".

"Réfléchissons d'abord à ce que nous devons dire, de manière réfléchie, avant que vous ne vous exprimiez. Tous ceux qui occupent un poste de direction doivent travailler sur l'élément de communication, les choses que nous voulons dire doivent être dites dans un langage décent qui soit aussi bien poli et bien choisi", dit-il encore.

Mgr Hiiboro encourage les chefs religieux à s'entraîner à prononcer des sermons "non violents".

"Ceux d'entre nous qui sont dans l'Église, si vous prêchez la parole de Dieu, veuillez utiliser l'homélie de non-violence. Veuillez utiliser une prédication non violente", souligne-t-il, ajoutant : "N'abusez pas ; n'attaquez pas les gens ; ne dites pas des choses qui ne sont pas évangélisatrices ... vous pouvez toujours être prophétique à juste titre sans abuser ni humilier personne", dit-il.

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Il réitère son appel à des récits positifs en disant : "Choisissons une communication non violente ; restons ensemble et prenons soin les uns des autres. ”

Instituée par l'Assemblée générale des Nations unies en juin 2007, la Journée internationale de la non-violence est l'occasion de diffuser le message de la non-violence par l'éducation et la sensibilisation du public. 

Cette journée est célébrée chaque année le 2 octobre, date de l'anniversaire du leader du mouvement d'indépendance indien et pionnier de la philosophie et de la stratégie de la non-violence, Mahatma Gandhi.