Au contraire, dit le cardinal Ouédraogo, l'encyclique encourage le peuple de Dieu en Afrique et à Madagascar à s'efforcer de "parvenir à la réconciliation et à une véritable communion entre les différents groupes ethniques, en favorisant la solidarité et le partage du personnel et des ressources entre les Églises particulières, sans considérations ethniques excessives".
Il note que la véritable fraternité ou amitié dont parle le Saint-Père dans l'encyclique se concrétisera, "non pas simplement par des mots, mais par des actes désintéressés et une conduite noble de la part de tous les êtres humains".
La fraternité, souligne le cardinal burkinabé, sera réalisée "par un leadership responsable, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Eglise, un leadership qui sert le bien commun et qui place la dignité et le bien-être de chaque être humain au centre".
"Comme l'a déjà souligné le Pape François, le temps est venu de rompre totalement avec les intérêts personnels et les barrières culturelles, les croyances idéologiques fixes, la persécution religieuse et la religion radicalisée ; de mettre fin au terrorisme partout dans le monde, et d'œuvrer assidûment pour la liberté religieuse", déclare le représentant des évêques catholiques en Afrique.
Il ajoute : "Il y a trop de personnes à moitié mortes dans de nombreux coins du monde. Le temps est donc venu de suivre l'exemple radieux du bon samaritain".
Le Cardinal souligne l’importance de l'appel du Pape François aux êtres humains partout dans le monde pour un engagement renouvelé en faveur de la fraternité universelle, de l'amitié, de la solidarité et de la coexistence pacifique dans la nouvelle encyclique publiée le dimanche 4 octobre.
Dans l'encyclique, le Pape François exhorte les personnes de bonne volonté à promouvoir la fraternité par le dialogue, à renouveler la société en faisant passer l'amour des autres avant les intérêts personnels.
"Fratelli Tutti", la première phrase du texte, signifie "Tous les frères" en italien. Ces mots sont tirés des écrits de Saint François d'Assise, auquel le Saint-Père a rendu hommage au début de l'encyclique, le décrivant comme le "Saint de l'amour fraternel".
En présentant l'encyclique, le Pape François a fait remarquer que les signes des temps montrent clairement que la fraternité humaine et la protection de la création constituent le seul chemin vers le développement intégral et la paix.