"Les chefs religieux exhortent les partis politiques à s'abstenir de faire référence aux confessions religieuses dans leurs discours de campagne parce que la majorité des militants et des partisans des partis politiques sont d'origines religieuses différentes", a ajouté le pasteur Nguessan en référence aux campagnes électorales qui ont débuté le jeudi 15 octobre dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
La tension monte en Côte d'Ivoire à l'approche des élections du 31 octobre, suite à la décision du président Alassane Ouattara de se présenter pour un troisième mandat, selon un rapport des médias. On craint également pour la régularité des élections après que les candidatures 40 candidats sur 44 ont été rejetés par le Conseil constitutionnel.
Le 10 octobre, des milliers de partisans de l'opposition se sont rassemblés à Abidjan, pour protester contre la candidature du président à un nouveau mandat.
Plus d'une douzaine de personnes ont été tuées lors des violentes manifestations de ces dernières semaines, ce qui rappelle la guerre civile de 2010-2011 qui a éclaté lorsque l'ancien président Laurent Gbagbo a refusé de démissionner après que la commission électorale a déclaré Ouattara vainqueur.
Les membres de la communauté internationale ont appelé à retarder les élections afin de minimiser toute nouvelle violence et de faciliter le dialogue avec l'opposition.
S'exprimant également lors de l'événement de prière du 14 octobre, Mgr Alexis Touably Youlo du diocèse d'Agboville en Côte d'Ivoire a exhorté le gouvernement ivoirien à libérer les personnes emprisonnées "suite aux récentes manifestations en rapport avec l'élection présidentielle", ajoutant que : "Le gouvernement devrait promouvoir davantage le retour des personnes en exil en Côte d'Ivoire".
Mgr Youlo a en outre exhorté les membres des partis politiques à "interdire toute forme de violence dans la conquête du pouvoir", invitant l'ensemble de la population ivoirienne "à éviter toute forme de violence et à faire preuve de retenue en cette période électorale".
De son côté, le président du Conseil supérieur des imams, mosquées et affaires islamiques (COSIM) de Côte d'Ivoire, Cheikh Aïma Mamadou Traoré, a imploré l'intervention divine pour les membres des partis politiques de la nation ouest-africaine "pour qu’ils s’engagent dans le dialogue, la vraie réconciliation et la collaboration constructive afin de préserver la paix, l'harmonie et la cohésion sociale".