Ils ajoutent : "Ce cri est pour un Nigeria où ils ne sont pas traités comme des citoyens de seconde zone mais où on leur accorde des chances égales de réaliser leur potentiel plutôt que d'être profilés comme des criminels par ceux qui sont censés les protéger. Nos jeunes veulent un Nigéria dont ils peuvent être fiers et dans lequel ils peuvent vivre, élever leur famille et transmettre à la prochaine génération avec beaucoup d'espoir".
"Le gouvernement nigérian doit réaliser que ce que les jeunes, au nom des Nigérians, réclament sous le nom de code #EndSARS est une réforme totale de toute la police et non un changement de nom ; ils demandent une réforme de toutes nos institutions gouvernementales et une réforme de toute la nation", disent les évêques.
La campagne #EndSARS est également un appel à revoir le bien-être des policiers qui ont été gravement privés par le système, disent-ils et s'interrogent : "Comment un pays doté de conscience et de raison met-il des armes dans les mains de policiers aussi mal payés ?
"Nos casernes de police sont pour la plupart délabrées et les salaires de nos policiers sont très dégradants", notent les évêques dans leur lettre collective signée par le président du CBCN, Mgr Augustine Obiora Akubeze.
Elles expliquent : "C'est un fait que de nombreuses veuves de policiers décédés n'ont pas encore perçu le montant dû à leur mari, et pour celles qui l'ont fait, c'est après une expérience très pénible et une extorsion très inhumaine de la part des responsables".
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Pour aller de l'avant, les évêques appellent le gouvernement fédéral du Nigeria "à écouter une fois de plus le cri de justice pour que la paix puisse régner dans notre pays".
"Nous demandons instamment au gouvernement fédéral de s'acquitter de sa responsabilité constitutionnelle première, qui est de protéger la vie et les biens de chaque Nigérian et de donner à nos enfants la possibilité de réaliser le potentiel que Dieu leur a donné", disent-ils.
Les manifestations réclament des réformes qui "assureront un système de formation, d'équipement et de promotion adéquat, dépourvu de népotisme mais fondé sur le mérite et un ensemble de mesures sociales significatives pour les hommes et les femmes en première ligne de notre sécurité", affirment les membres du CBCN dans leur déclaration de deux pages.
Ils appellent à mettre fin "à toute forme de brutalité et d'oppression" dans la campagne #EndSARS en cours, disant que la brutalité "dégrade l'image de Dieu en nous".
Les prélats réitèrent la nécessité de restructurer la gouvernance du pays "comme une voie souhaitable à suivre étant donné les divers développements dans cette nation".
"Le temps est venu pour le gouvernement fédéral d'aller au-delà du symbolisme et d'instituer des réformes qui garantiraient la justice et une paix durable au Nigeria", affirment les membres du CBCN dans leur déclaration collective du 17 octobre.