"Le grand archevêque de Constantinople, Saint Jean Chrysostome, a écrit un jour : "S'il n'y avait pas de pauvres, la plus grande partie de notre salut serait renversée"", a ajouté le pape François.
Le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, Haim Korsia, grand rabbin de France, Mohamed Abdelsalam du Comité supérieur de la fraternité humaine et le bouddhiste zen Shoten Minegishi ont tous pris la parole lors de cet événement interreligieux.
Dans son discours, Abdelsalam, le secrétaire général musulman du Haut Comité de la Fraternité humaine, a condamné la récente décapitation d'un professeur d'école parisien dans un attentat terroriste islamiste.
Le président italien Sergio Mattarella et d'autres autorités gouvernementales italiennes étaient également présents à l'événement.
Abonnez-vous à notre newsletter quotidienne
Utilisez le formulaire ci-dessous pour nous indiquer où nous pouvons envoyer les dernières actualités d'ACI Afrique.
"Rome et l'Italie sont fières d'être une fois de plus à la croisée des chemins dans le dialogue de paix", a déclaré M. Mattarella.
La Communauté de Sant'Egidio a déclaré que l'événement était inspiré par la première Journée mondiale de prière pour la paix, organisée par Saint Jean-Paul II en 1986 à Assise avec 160 autres chefs religieux.
"La rencontre d'Assise et sa vision de la paix contenait un germe prophétique qui, par la grâce de Dieu, a progressivement mûri grâce à des rencontres sans précédent, des actes de pacification et de nouvelles initiatives de fraternité", a déclaré le pape François aux dirigeants religieux et civils.
"Bien que les années écoulées aient été marquées par des événements douloureux, notamment des conflits, du terrorisme et du radicalisme, parfois au nom de la religion, nous devons également reconnaître les mesures fructueuses prises dans le cadre du dialogue entre les religions", a déclaré le pape.
L'"Appel pour la paix" signé par chacun des chefs religieux lors de l'événement a déclaré : "Sur cette colline du Capitole, au lendemain du plus grand conflit de l'histoire, les nations qui étaient en guerre ont conclu un pacte fondé sur un rêve d'unité qui s'est ensuite réalisé : le rêve d'une Europe unie. Aujourd'hui, en ces temps incertains, alors que nous ressentons les effets de la pandémie COVID-19 qui menace la paix en aggravant les inégalités et la peur, nous affirmons fermement que personne ne peut être sauvé seul : aucun peuple, aucun individu".
"Les guerres et la paix, les pandémies et les soins de santé, la faim et l'accès à la nourriture, le réchauffement climatique et le développement durable, les déplacements de populations, l'élimination des menaces nucléaires et la réduction des inégalités : ces questions ne concernent pas seulement les nations...
Prions le Très-Haut pour qu'après ce temps d'épreuve, il n'y ait plus d'"autres", mais un grand "nous", riche en diversité. Le temps est venu de rêver à nouveau avec audace que la paix est possible, qu'elle est nécessaire, qu'un monde sans guerre n'est pas utopique. C'est pourquoi nous voulons dire une fois de plus : Plus de guerre".