Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, les deux régions anglophones de la nation centrafricaine, connaissent des violences depuis 2016, après que le déploiement d'enseignants et de juges francophones dans la région anglophone historiquement marginalisée ait fait l'objet d'une résistance par des manifestations.
Les manifestations, qui ont tourné à la violence, ont impliqué des avocats et des enseignants dans les régions anglophones. Ils ont résisté au déploiement de leurs homologues francophones, arguant que les deux régions fonctionnaient selon des systèmes juridiques et éducatifs différents.
Les écoles des deux régions avaient été fermées en raison des violences et n'ont rouvert que le 5 octobre après que les dirigeants séparatistes du pays l'aient exigé du gouvernement en septembre.
Dans son discours du 28 octobre à la salle Paul VI du Vatican, le Pape François a exprimé l'espoir que "les armes resteront silencieuses et que la sécurité de tous et le droit de chaque jeune à l'éducation et à l'avenir pourront être garantis".
"J'exprime mon affection aux familles, à la ville de Kumba et à l'ensemble du Cameroun et j'invoque le réconfort que seul Dieu peut donner", a déclaré le Saint-Père en conclusion.
Le Pape François est le dernier dirigeant catholique à s'exprimer sur le meurtre des enfants et les blessures infligées à d'autres personnes le 24 octobre.
Dans une lettre datée du 24 octobre, le jour de l'attaque, l'Ordinaire du diocèse de Kumba, Mgr Agapitus Nfon, a exprimé sa condamnation de l'attaque et s'est demandé : "Qui donc a pu commettre un acte aussi horrible ? Nous sommes en deuil et nous réfléchissons dans nos cœurs douloureux, cela ne suffit-il pas ?
Le prélat camerounais de 56 ans a également annoncé qu'il y aurait une célébration eucharistique le 30 octobre au cours de laquelle des prières seront offertes "pour le repos des âmes de nos chers et innocents étudiants qui ont été assassinés".
La Sainte Messe sera également offerte pour chercher "la consolation de Dieu sur leurs parents, leurs familles et leurs tuteurs, et pour tous nos élèves et étudiants traumatisés", a déclaré Mgr Nfon dans sa déclaration partagée avec ACI Afrique.
"Nous prierons également pour le pardon et la conversion du ou des Hérode(s), les auteurs de cet acte odieux et barbare, tout en demandant à notre Père bien-aimé dans les cieux d'intervenir pour qu'une solution durable soit trouvée afin que la vraie justice et la paix règnent", a ajouté l'évêque dans sa déclaration du 24 octobre.