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Les Jésuites en Zambie préoccupés par l’affaiblissement rapide de l'économie"

L’affaiblissement rapide de l'économie" de la Zambie est préoccupant, ont déclaré récemment les responsables du Centre jésuite pour la réflexion théologique (JCTR), basé dans ce pays d'Afrique australe, dans une déclaration dans laquelle ils appellent les dirigeants du pays à adopter le modèle de leadership serviteur transformateur. 

"Le JCTR est profondément préoccupé par l'affaiblissement rapide de l'économie de notre pays, qui met en péril la justice économique et sociale des citoyens ordinaires, en particulier les pauvres, les marginaux et les vulnérables", déclarent les responsables dans leur déclaration signée par le directeur exécutif du JCTR, le père Alex Muyebe.

Publié à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance de la Zambie le 24 octobre, les responsables du JCTR déclarent qu'il est ironique que les Zambiens "ne puissent que déplorer le rétrécissement actuel de l'espace budgétaire" lors de la commémoration du 56ème anniversaire de l'indépendance du pays. 

Ils font référence au produit intérieur brut (PIB) du pays et à la dette accumulée des entités étrangères en disant : "L'encours total de la dette extérieure de la Zambie s'élève maintenant à 27 milliards de dollars US, ce qui, littéralement, équivaut au PIB du pays. Le stock de la dette nationale était de 11,97 milliards de dollars US en juin 2020".

"Le déficit budgétaire, le taux d'inflation et la dépréciation de la monnaie sont en hausse", notent les responsables de l'institution jésuite. 

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Pour aller de l'avant, la direction de l'équipe de recherche, d'éducation et de plaidoyer qui promeut l'étude et l'action sur les questions liant la foi chrétienne et la justice sociale en Zambie et au Malawi appelle le gouvernement à tirer les leçons des expériences passées et à trouver des solutions durables à la crise économique récurrente. 

"Ce n'est pas la première fois que la Zambie se retrouve dans une crise de la dette. Le gouvernement doit tirer les leçons de ces expériences et trouver une solution durable pour éviter de se retrouver sans cesse au même endroit", déclare le père Alex au nom de la direction du JCTR. 

Les dirigeants de la JCTR veulent que le gouvernement dirigé par Edgar Lungu "poursuive l'assainissement budgétaire et cesse d'emprunter". 

"Le gouvernement doit mettre en place un mécanisme transparent de contraction de la dette et une stratégie de gestion et de viabilité de la dette solide et viable", affirment les responsables du JCTR.

Ils appellent également à "l'adoption d'un modèle de leadership transformateur et serviteur à tous les niveaux de gouvernance de notre société".

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"La maturité de notre indépendance et de notre démocratie sera mesurée par le degré de volonté de nos dirigeants à mener un programme de bien commun plutôt qu'un programme d'enrichissement personnel", disent-ils encore.

Ils notent que "sur le budget national de 2021, il est évident que les fonds alloués au secteur social ont considérablement diminué, affectant ainsi l'accès des personnes ordinaires à la santé, à l'éducation, à l'eau potable et à l'assainissement".

Faisant référence au budget du secteur social qui a été révisé à la baisse, les responsables de l'institution de recherche jésuite déclarent : "Cela compromettra davantage le développement humain et sapera la promotion de la dignité humaine et la réalisation du bien commun".

"Toutes les richesses et les ressources dont la Zambie est divinement dotée sont destinées au bénéfice et au bien-être de tout le peuple zambien sans aucune discrimination", ajoutent-ils.

Ils notent que si la Zambie jouit d'une réputation de paix depuis 56 ans, des inquiétudes existent quant au "taux de violence politique menaçant cette réputation acquise de longue date".

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Les dirigeants de la JCTR en Zambie exhortent le gouvernement à prendre l'initiative de sensibiliser les citoyens à rejeter toutes les formes de violence dans la société.