Ils affirment que le Royaume-Uni devrait prendre la tête de l'effort mondial nécessaire pour limiter la hausse de la température à 1,5°C.
Les dirigeants jésuites exhortent en outre le Premier ministre britannique à faire pression pour que des mesures de lutte contre le changement climatique soient incluses dans les programmes d'aide et de protection sociale de la COVID-19.
"COVID-19 nous a rappelé une fois de plus que les risques auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui ne respectent pas les frontières", disent-ils, et ajoutent : "Si la pandémie est le "risque transfrontalier" qui figure en tête de l'ordre du jour mondial à l'heure actuelle, le changement climatique et la dégradation de l'environnement restent un danger clair et présent pour nous tous".
Dans leur discours au président du sommet, les dirigeants des Églises déclarent : "Au cours de l'année à venir, en tant qu'hôte de la COP26, vous pourrez être un ardent défenseur de l'environnement, en rappelant aux dirigeants politiques et économiques du monde que tous les programmes d'aide COVID-19 doivent tenir compte du changement climatique et inclure des mesures pour le combattre".
Selon les mots du pape François, les dirigeants jésuites affirment que tout est lié et que "nous ne sommes pas confrontés à des crises purement sociales, environnementales ou économiques".
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"Pour lutter efficacement contre la COVID-19 et planifier le monde qui suivra la pandémie, il faut que les décideurs politiques mondiaux continuent à prêter attention au changement climatique", disent-ils.
En outre, les Jésuites exhortent Boris Johnson à rappeler aux dirigeants et aux peuples du Nord que le fardeau du changement climatique "repose de manière disproportionnée sur les épaules des pauvres et des marginaux du monde".
"Avec le pape François, nous voulons vous rappeler que ce sont les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables qui portent le poids du changement climatique, même si elles ont le moins contribué à cette crise", disent-ils.
Dans une lettre séparée adressée à l'Union africaine (UA), à l'Union européenne (UE) et à la Commission européenne (CE), les dirigeants jésuites d'Afrique et d'Europe appellent l'Europe, qui selon eux fait partie des plus grands pollueurs, à renouveler son engagement à soutenir les pays en développement dans le financement de l'action climatique.
"Lors de la COP 21 et de la Conférence sur le financement du développement qui se sont tenues à Addis-Abeba en juillet 2015, les pays européens se sont engagés à soutenir les pays en développement pour financer l'action en faveur du climat. L'Europe doit renouveler cet engagement", ont-ils déclaré.
La deuxième lettre a été adressée au président de l'UA, Cyril Ramaphosa, à la présidente du Conseil de l'Union européenne, Angela Merkel, et à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Les dirigeants jésuites ajoutent : "Il y a d'importantes questions de justice en jeu ici et il est du devoir des pays dont le développement a le plus contribué au changement climatique de prendre l'initiative de mobiliser les ressources pour le combattre".