"Les jeunes chômeurs sont utilisés comme des outils de violence qui peuvent facilement être sacrifiés comme des pions dans une partie d'échecs", déclarent et poursuivent les responsables de l'institution jésuite basée à Lusaka, "Il est également triste de constater que certains jeunes se laissent laver le cerveau et sacrifient leur dignité humaine sur l'autel du hooliganisme politique".
Alors que la Zambie se prépare aux élections générales de 2021, les citoyens de la nation sudafricaine ont été témoins de plusieurs affrontements opposant des jeunes soupçonnés d'être des partisans du Front patriotique (PF) au pouvoir à ceux de l'opposition, le Parti uni pour le développement national (UPND).
L'attaque du 15 novembre de CharmaineMusonda, aspirante parlementaire de l'UPND, ainsi que de trois autres personnes ont été agressées alors qu'elles s'apprêtaient à se rendre à un rassemblement pour s'adresser au président du parti, Hakainde Hichilema, est l'un des incidents les plus récents.
Le 14 octobre, des cadres présumés de l'UPND auraientattaqué des habitants de la région de Mununga, dans le district de Mpika, situé dans le nord-est du pays.
Dans la déclaration du 22 novembre, les responsables du JCTR indiquent que la violence dans le pays est alimentée par "la polarisation des médias, l'institutionnalisation du cadre, la prolifération des discours de haine, la culture de l'aumône à bon marché, la promotion d'une politique géocentrique et ethnocentrique, et l'érosion de la confiance dans le processus électoral".
"Les affrontements entre les cadres du parti ne doivent jamais avoir lieu dans ce pays car nous sommes un peuple qui doit toujours respecter et accommoder les opinions politiques de chacun", affirment les responsables de l'institution de recherche jésuite.
Ils appellent "les dirigeants des partis politiques, tant au pouvoir que dans l'opposition, à mettre immédiatement fin à la violence politique dans cette Zambie".
"Les dirigeants politiques doivent travailler ensemble pour éradiquer ce cancer de la violence politique qui se propage lentement mais sûrement dans le tissu politique de cette nation", déclarent les responsables du JCTR et invitent les politiciens à "travailler ensemble et à prendre des mesures concrètes pour enrayer la culture de la violence politique en s'attaquant aux causes profondes".
Ils invitent en outre les responsables politiques zambiens à "prendre l'initiative de pratiquer et de promouvoir une politique de tolérance et de respect mutuels". ”
"La simple dénonciation ou condamnation publique de la violence politique ne suffira pas à arrêter la violence. Les dirigeants doivent donner l'exemple", soulignent les responsables du JCTR dans leur déclaration du 22 novembre, ajoutant que la nation d'Afrique australe a besoin de "dirigeants capables d'engager un dialogue constructif et une réconciliation honnête".