Tigré, 04 décembre, 2020 / 9:25 (ACI Africa).
L'interruption soudaine" de l'aide aux réfugiés érythréens en Éthiopie dans le cadre du violent conflit en cours dans la région du Tigré fait peser de multiples menaces sur des centaines de milliers d'Érythréens, a déclaré un prêtre catholique connu pour son ministère auprès des réfugiés et des migrants qui traversent l'Afrique du Nord pour se rendre en Europe.
Dans un article publié le jeudi 3 décembre, le père Mussie Zerai, né en Érythrée, met en lumière deux menaces auxquelles les réfugiés érythréens sont actuellement exposés, celle du rapatriement et celle de leurs moyens de subsistance mêmes.
"Outre les affrontements armés, deux menaces pèsent sur les camps de réfugiés : celle d'un rapatriement forcé en Erythrée et celle d'énormes difficultés de subsistance dues à l'interruption soudaine de toute forme d'assistance et de fournitures, y compris les biens les plus essentiels", déclare le père Mussie.
L'Éthiopie abrite environ 769 000 réfugiés érythréens qui fuient la persécution du régime autoritaire du président Isaias Afewerki. Sur ce nombre, 96 000 Érythréens se trouvent dans la région du Tigré, région en proie à des conflits et limitrophe de l'Érythrée.
Selon les rapports, environ 6 000 réfugiés érythréens vivant à Shimelba et à Hitsats, deux des quatre camps de la ville du comté de Tigray, ont été enlevés sous la menace d'une arme et rapatriés de force dans leur pays d'origine.