Réfléchissant sur les effets de la pandémie COVID-19, l'archevêque de Bangui a noté : "Ce virus mortel a exposé les limites de nos capacités humaines. L'homme, malgré les prouesses de la technologie et les avancées médicales et neuroscientifiques, découvre qu'il reste fragile et vulnérable".
Le membre de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains) a poursuivi : "La tragédie causée par le virus n'épargne aucune société, aucun peuple, aucune nation ; même les pays qui ont atteint un niveau élevé de développement économique sont touchés".
"Cette observation nous engage à être solidaires, à faire preuve de compassion les uns envers les autres, à être humbles et à respecter, avec une obéissance scrupuleuse, les mesures et les gestes qui peuvent arrêter la propagation du virus", a déclaré le cardinal Nzapalainga le 5 décembre.
Le cardinal a également réfléchi au laxisme de la spiritualité dû à la peur de la maladie du coronavirus en disant : "Certains de nos frères et sœurs, par peur de cette maladie, ne répondent plus aux appels que le Seigneur nous adresse par la voix de son Eglise aux assemblées liturgiques".
"Jamais la sauvegarde ou le soin de sa santé n'a signifié tiédeur ou froideur dans la vie de foi. Dieu n'a jamais diminué l'amour avec lequel il nous aime. Au contraire, il se révèle à nous comme le Père qui est capable de chercher la brebis perdue jusqu'à ce qu'il la retrouve", a-t-il déclaré.
Il a ajouté : "Nous sommes des êtres fragiles, marqués par le péché et, quel que soit le degré d'avancement de notre science et de notre technologie, quelle que soit l'importance de nos moyens matériels, quel que soit le rayonnement de nos connaissances, sans Dieu, nous ne sommes rien".
"Dans ce contexte troublé, la voix de l'archange Gabriel s'adresse particulièrement à nous. N'ayons pas peur parce que le Seigneur vient bientôt et parce que déjà la lumière de son sacrifice sur la croix brille dans nos vies. C'est le message d'espoir", a ajouté le cardinal de 53 ans.
Il a imploré : "Que le Seigneur nous aide à avoir de la compassion pour les victimes du coronavirus et à nous préserver de toute négligence et contamination".
L'événement du 3 au 5 décembre a permis aux pèlerins de participer à différentes activités, notamment des célébrations eucharistiques, l'adoration eucharistique, la récitation du Saint Rosaire, le chemin de croix, des dévotions à la Sainte Vierge Marie, entre autres.
Dans son homélie du 5 décembre, le cardinal Nzapalainga met également en garde les citoyens de la RCA contre les politiciens manipulateurs à l'approche des élections présidentielles prévues pour le 27 décembre.