Les professeurs ont déclaré qu'ils répondaient aux accusations portées contre Jean-Paul II, pape de 1978 à 2005, suite à la publication le mois dernier d'un rapport du Vatican sur l'ex-cardinal Theodore McCarrick, qui a été disgracié. Le pape polonais a nommé McCarrick comme archevêque de Washington en 2000 et l'a fait cardinal un an plus tard.
Les professeurs ont déclaré : "Ces derniers jours, nous avons assisté à une vague d'accusations portées contre Jean-Paul II. Il est accusé de couvrir des actes de pédophilie parmi les prêtres catholiques et des appels sont lancés pour que ses mémoriaux publics soient retirés. Ces actes visent à transformer l'image d'une personne digne de la plus haute estime en une personne qui a été complice de crimes odieux".
"Un prétexte pour formuler des revendications radicales a été la publication du "Rapport sur la connaissance institutionnelle et le processus décisionnel du Saint-Siège concernant l'ancien cardinal Theodore Edgar McCarrick" par le Saint-Siège. Cependant, une analyse minutieuse du rapport ne met en évidence aucun fait qui pourrait constituer une base pour niveler les accusations susmentionnées contre Jean-Paul II".
Les professeurs ont poursuivi : "Il y a un énorme fossé entre la promotion d'un des délits les plus graves et la prise de mauvaises décisions en matière de personnel en raison de connaissances insuffisantes ou d'informations carrément fausses".
"Ledit Theodore McCarrick avait la confiance de nombreuses personnes éminentes, y compris des présidents américains, tout en étant capable de cacher profondément le sombre côté criminel de sa vie".
"Tout cela nous amène à supposer que les calomnies et les attaques sans fondement contre la mémoire de Jean-Paul II sont motivées par une théorie préconçue qui nous attriste et nous préoccupe profondément."
Les professeurs ont reconnu l'importance d'enquêter soigneusement sur la vie de personnages historiques importants. Mais ils ont appelé à une "réflexion équilibrée et une analyse honnête", plutôt qu'à une critique "émotionnelle" ou "idéologique".
Ils ont souligné que Saint Jean-Paul II a exercé une "influence positive sur l'histoire du monde". Ils ont cité son rôle dans l'effondrement du bloc communiste, sa défense du caractère sacré de la vie, et ses "actes novateurs" tels que sa visite en 1986 dans une synagogue de Rome, son sommet interreligieux à Assise la même année, et son appel, en l'an 2000, au pardon des péchés commis au nom de l'Église.
"Un autre grand geste, particulièrement important pour nous, a été la réhabilitation de Galilée, que le pape avait anticipée dès 1979 lors d'une commémoration solennelle d'Albert Einstein à l'occasion du centenaire de sa naissance", ont-ils écrit.
"Cette réhabilitation, effectuée à la demande de Jean-Paul II par l'Académie pontificale des sciences 13 ans plus tard, était une reconnaissance symbolique de l'autonomie et de l'importance de la recherche scientifique".