"Et cela signifie renforcer la détermination - qui continue d'animer tant de juges et de membres de la police en première ligne contre le crime organisé - de vouloir faire leur devoir à tout prix".
Le pape François a exprimé son soutien cette année à une initiative visant à contrer l'utilisation par les organisations mafieuses de la figure de la Sainte Vierge Marie pour promouvoir la soumission à la volonté du patron de la mafia.
Un groupe de travail organisé par l'Académie Mariale Internationale Pontificale a rassemblé une quarantaine de responsables ecclésiastiques et civils pour lutter contre l'abus des dévotions mariales par les organisations mafieuses, qui utilisent sa figure pour exercer un pouvoir et un contrôle.
Le pape avait déjà rencontré la Commission parlementaire antimafia à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Livatino en 2017. À cette occasion, il a déclaré que le démantèlement de la mafia commence par un engagement politique en faveur de la justice sociale et de la réforme économique.
Le pape a déclaré que les organisations corrompues peuvent servir de structure sociale alternative qui s'enracine dans des domaines où la justice et les droits de l'homme font défaut. La corruption, a-t-il noté, "trouve toujours un moyen de se justifier, en se présentant comme la condition "normale", la solution pour ceux qui sont "rusés", le moyen d'atteindre ses objectifs".
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Le jour même où le pape François a reconnu le martyre de Livatino, le pape a également approuvé un décret de la Congrégation pour les causes des saints déclarant la vertu héroïque de sept autres personnes, dont un prêtre italien, le père Antonio Seghezzi, qui a aidé la résistance contre les nazis et est mort à Dachau en 1945.
La vertu héroïque du père Bernardo Antonini, un prêtre italien qui a servi comme missionnaire en Union soviétique et est mort au Kazakhstan en 2002, a également été reconnue, ainsi que celle d'un évêque du XVIe siècle du Michoacán, Vasco de Quiroga, le serviteur italien de Marie, Mgr. Berardino Piccinelli (1905-1984), un prêtre salésien polonais, le père Ignazio Stuchlý (1869-1953), et un prêtre espagnol, le père Vincent González Suárez (1817-1851).
La congrégation a également déclaré que Sœur Rosa Staltari, une religieuse italienne de la Congrégation des Filles de Marie, la Très Sainte, Co-Rédemptrice (1951-1974), avait eu une vertu héroïque.
Avant sa mort, le juge Livatino a écrit : "La justice est nécessaire, mais pas suffisante, et peut et doit être vaincue par la loi de la charité qui est la loi de l'amour, de l'amour du prochain et de Dieu".
"Et une fois de plus, c'est la loi de l'amour, la force vivifiante de la foi, qui résoudra le problème à la racine. Rappelons-nous les paroles de Jésus à la femme adultère : "Que celui qui est sans péché jette la première pierre". Par ces mots, il a indiqué la raison profonde de notre difficulté : le péché est l'ombre ; pour juger, il faut de la lumière, et aucun homme n'est lui-même la lumière absolue".