L'archevêque sud-africain de 64 ans exprime sa gratitude à Dieu "pour les bienfaits de l'intellect, de la science et de la technologie, ainsi que pour les progrès et les avancées qu'ils apportent à la vie humaine. ”
Il note cependant que de telles évolutions "s'accompagnent de la plus ancienne des tentations - l'arrogance et l'orgueil, car "l'homme" commence à croire qu'il est capable de tout, qu'il n'a pas besoin de Dieu".
"2020 nous a certainement fait prendre conscience de la fragilité des avancées humaines et de notre besoin de Dieu", rappelle-t-il dans sa réflexion publiée sur la page Facebook et la chaîne YouTube de l'archidiocèse du Cap.
"Notre relation avec les autres doits changer", déclare l'archevêque du Cap, qui ajoute : "La pandémie a fait ressortir le meilleur des gens et il existe de nombreux exemples d'amour sacrificiel étonnant, d'actes de bravoure et de courage".
Il reconnaît avec reconnaissance l'"amour sacrificiel" de divers travailleurs de première ligne "qui sont prêts à risquer leur vie pour ceux qu'ils servent, qui travaillent de longues heures et qui font face aux conséquences du stress et de l'épuisement professionnel".
Mais il y en a qui ne portent même pas de masque simplement parce que c'est "inconfortable", qui ne peuvent pas retarder les fêtes ou les événements sociaux parce qu'ils sont obsédés par la gratification instantanée", déplore l'archevêque dans sa réflexion.
Pour Mgr Brislin, "2020 nous a fait comprendre l'interdépendance de la vie, que la santé et le bien-être des autres dépendent de mon comportement responsable et réfléchi ; elle nous a appris avec une grande clarté que nous ne pouvons pas servir Dieu, qui est la Vie, si nous ne servons pas la vie de ceux qui nous entourent".
"Nous aurions également dû apprendre que l'interdépendance ne concerne pas seulement notre relation avec les autres êtres humains, mais aussi notre relation avec l'ensemble de la création, et qu'il est urgent que nous devenions plus respectueux et attentifs à la nature et aux autres formes de vie, voire à la terre elle-même", ajoute-t-il dans sa réflexion du 6 janvier.
L'archevêque, qui guide le peuple de Dieu au Cap depuis décembre 2009, affirme également que 2020 a offert des leçons sur la relation avec soi-même.
"Est-ce que je comprends vraiment ce qu'est la foi, ou suis-je comme les disciples dans la barque qui n'ont pas reconnu Jésus dans la tempête et qui n'ont pas compris le miracle des pains" s'interroge-t-il en faisant référence à la lecture de l'Evangile du 6 janvier.