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L'année 2020 "doit nous apprendre la nécessité de changer", réfléchit un archevêque sud-africain

Mgr Stephen Brislin, archevêque de l'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud. Page Facebook de l'archevêché du Cap. Mgr Stephen Brislin, archevêque de l'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud.
Page Facebook de l'archevêché du Cap.

Un archevêque sud-africain a, dans une réflexion, qualifié l'année 2020 de "leçon" sur la nécessité de changer, pour le mieux, notre façon de nous comporter avec Dieu, avec les autres et avec nous-mêmes dans le cadre des restrictions COVID-19. 

"L'année dernière doit nous apprendre la leçon la plus fondamentale sur la nécessité de changer. C'est une leçon que si nous continuons sur les chemins que nous avons adoptés ces dernières années, nous allons vers la destruction", a déclaré Mgr Stephen Brislin de l'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud dans une réflexion du mercredi6 janvier.

Mgr Brislin ajoute : "Toutes nos relations doivent changer, notre relation avec Dieu, avec les autres et avec nous-mêmes".

Il poursuit en expliquant la nécessité de changer notre relation avec Dieu en disant : "La pandémie nous a appris non seulement la fragilité de la vie humaine, mais aussi celle des constructions humaines, comme l'économie".

Il ajoute, en référence à COVID-19, "Il nous a appris qu'ayant reçu les grands dons de la science et de la technologie, ils ne contiennent pas toutes les réponses à la vie, et qu'ils n'ont finalement pas le pouvoir de sauver".

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L'archevêque sud-africain de 64 ans exprime sa gratitude à Dieu "pour les bienfaits de l'intellect, de la science et de la technologie, ainsi que pour les progrès et les avancées qu'ils apportent à la vie humaine. ”

Il note cependant que de telles évolutions "s'accompagnent de la plus ancienne des tentations - l'arrogance et l'orgueil, car "l'homme" commence à croire qu'il est capable de tout, qu'il n'a pas besoin de Dieu".

"2020 nous a certainement fait prendre conscience de la fragilité des avancées humaines et de notre besoin de Dieu", rappelle-t-il dans sa réflexion publiée sur la page Facebook et la chaîne YouTube de l'archidiocèse du Cap.

"Notre relation avec les autres doits changer", déclare l'archevêque du Cap, qui ajoute : "La pandémie a fait ressortir le meilleur des gens et il existe de nombreux exemples d'amour sacrificiel étonnant, d'actes de bravoure et de courage".

Il reconnaît avec reconnaissance l'"amour sacrificiel" de divers travailleurs de première ligne "qui sont prêts à risquer leur vie pour ceux qu'ils servent, qui travaillent de longues heures et qui font face aux conséquences du stress et de l'épuisement professionnel".

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Mais il y en a qui ne portent même pas de masque simplement parce que c'est "inconfortable", qui ne peuvent pas retarder les fêtes ou les événements sociaux parce qu'ils sont obsédés par la gratification instantanée", déplore l'archevêque dans sa réflexion.

Pour Mgr Brislin, "2020 nous a fait comprendre l'interdépendance de la vie, que la santé et le bien-être des autres dépendent de mon comportement responsable et réfléchi ; elle nous a appris avec une grande clarté que nous ne pouvons pas servir Dieu, qui est la Vie, si nous ne servons pas la vie de ceux qui nous entourent".

"Nous aurions également dû apprendre que l'interdépendance ne concerne pas seulement notre relation avec les autres êtres humains, mais aussi notre relation avec l'ensemble de la création, et qu'il est urgent que nous devenions plus respectueux et attentifs à la nature et aux autres formes de vie, voire à la terre elle-même", ajoute-t-il dans sa réflexion du 6 janvier.

L'archevêque, qui guide le peuple de Dieu au Cap depuis décembre 2009, affirme également que 2020 a offert des leçons sur la relation avec soi-même. 

"Est-ce que je comprends vraiment ce qu'est la foi, ou suis-je comme les disciples dans la barque qui n'ont pas reconnu Jésus dans la tempête et qui n'ont pas compris le miracle des pains" s'interroge-t-il en faisant référence à la lecture de l'Evangile du 6 janvier.

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Il poursuit : "Est-ce que je reconnais que ma foi ne concerne pas seulement le réconfort, la consolation et les actions spectaculaires de Jésus, mais que le chemin de la résurrection et de la vie passe toujours par la Croix ?

Il s'interroge encore : "Ai-je accepté que la Croix et la Résurrection soient irrévocablement liées, il n'y a pas l'une sans l'autre ? Dans les moments où nous faisons l'expérience de la Croix, comme en cette période de pandémie, ma foi en la résurrection et la vie reste-t-elle inébranlable ?

En vue de changer notre relation avec nous-mêmes, Mgr Brislin continue de réfléchir, sondant : "Puis-je voir, malgré l'incertitude et l'anxiété de cette époque, la présence et l'action de Jésus ? Puis-je prendre à cœur, avec foi et confiance, ses paroles : "Prenez à cœur, c'est moi ; n'ayez pas peur" ?

"Prions pour que nous, et le monde entier, acceptions le changement qui nous est demandé", implore l'archevêque sud-africain.

Il ajoute : "Je vous souhaite à tous une nouvelle année bénie et remplie de grâces. En ce début d'année, marqué par la COVID-19 et ses conséquences, nous prions pour que le Seigneur soit proche de nous guider par la main, afin que nous ayons la force d'affronter avec foi les défis que nous rencontrerons. ”