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Une organisation caritative catholique internationale soutient des dizaines de séminaristes au Tchad, en République démocratique du Congo

La direction de l'organisation caritative pontificale Aide à l'Église en Détresse (AED) International soutient la formation de 63 séminaristes au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC).

Dans un article du mercredi 13 janvier obtenu par ACI Afrique, la direction de l'AED a annoncé qu'elle avait mis de côté 31 500 euros pour couvrir une partie des coûts de formation des séminaristes issus du Vicariat de Mongo au Tchad et du Diocèse d’Inongo en RDC.

Au Tchad, pays enclavé d'Afrique centrale où les chrétiens représentent un pour cent des 3,5 millions d'habitants, la direction de l'AED soutient la formation de sept séminaristes issus du vaste vicariat de Mongo.

"Ils connaissent le pays et la vie dans les villages. Ils apporteront le message de l'Evangile dans la vie des gens", a déclaré le vicaire général du vicariat qui mesure 540 000 kilomètres carrés, selon le rapport du 13 janvier.

Avec une population de 5 750 catholiques, le Vicariat "est de la taille de la France, ses six paroisses sont énormes, les réseaux routiers sont totalement inadéquats", affirment les responsables de l'association catholique, vieille de 73 ans, et ajoutent : "Les longues années de sécheresse ont entraîné des récoltes maigres, tandis que la pandémie de coronavirus a entraîné des dépenses supplémentaires".

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Malgré ces défis, les responsables de l'AED déclarent : "La formation des séminaristes doit se poursuivre, surtout dans cette région où les prêtres de souche sont si urgents".

Ils ajoutent : "Nous donnons 3 000 euros pour aider à boucher les trous dans le budget du séminaire". 

En RDC, pays d'Afrique centrale, la direction de l'AED soutient la formation de 57 séminaristes dans le diocèse catholique d'Inongo, dont "l'amour pour le Christ n'est pas diminué" malgré "la pauvreté généralisée, les vastes distances et les dépenses supplémentaires dues à la pandémie".

Parmi les bénéficiaires du soutien de l'AED figure Joel Nzenza, dont la vocation a été inspirée par la soutane d'un prêtre, à l'âge de 10 ans.

"C'était la première fois que je voyais un prêtre. Sa soutane était d'un blanc éclatant", a déclaré Joel dans le rapport du 13 janvier, et en se référant au prêtre qu'il avait vu pour la première fois, il ajoute : "Il est venu dans notre village et a parlé de Jésus avec tant de passion que j'ai cru que le Sauveur était venu parmi nous.

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Pour Joël, sa formation l'aide à "comprendre le mystère du sacerdoce et à vivre selon le Cœur de Jésus".

Tout comme Joël, Ferdinand Ikela, un autre bénéficiaire, a également été inspiré à la prêtrise par le mode de vie d'un prêtre, alors qu'il avait huit ans.

"Je voulais comprendre comment on pouvait vivre de cette façon ; je voulais devenir comme lui", dit Ferdinand en faisant référence au prêtre et se souvient d'avoir demandé à son père ce qu'il devait faire pour devenir prêtre.

Son père lui a répondu : "Tu dois être baptisé, aller à l'école, aller à la messe tous les jours et ensuite parler au prêtre, qui te dira ce que tu dois faire d'autre". 

Ferdinand suit les conseils de son père et suit des cours de catéchisme, est baptisé et entre au petit séminaire, qu'il abandonne plus tard en raison de difficultés financières. Il reprend cependant ses études après que son père "ait vendu ses derniers biens afin de lui permettre de continuer jusqu'au Grand Séminaire".

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"Maintenant, c'est au tour de Mgr Donatien Bafuidinsoni du diocèse d'Inongo de venir mendier au nom de Ferdinand et des autres séminaristes, et il frappe à notre porte également", disent les responsables de l'association d'aide pastorale.

Faisant référence à Mgr Bafuidinsoni, ils ajoutent : "Nous l'aidons, lui et ses 57 séminaristes, cette année, avec 28 500 euros car, comme l'a dit le pape François, "aucune vocation ne naît d'elle-même ou ne vit pour elle-même". Une vocation naît du cœur de Dieu et s'épanouit sur la bonne terre des fidèles, dans l'expérience de l'amour fraternel. ’”